Le grand maître de l'Ordre de Malte démissionne à la demande du pape
Le grand maître de l'Ordre de Malte a démissionné, à la demande du pape François. A la tête de cet ordre hospitalier catholique fondé au XIe siècle, le britannique Fra Matthew Festing était au coeur d'une tempête entre sa structure et le Vatican. Il a fini par céder.
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Avec notre correspondant au Vatican, Olivier Bonnel
Les tensions commencent le 6 décembre 2016 quand le grand maître de l'Ordre limoge brutalement son numéro trois : l'allemand Albrecht von Boeselager, une personnalité très respectée, en poste depuis 2014. Officiellement, il s'agit de le sanctionner pour avoir fait distribuer des préservatifs lors d'une mission sanitaire en Birmanie. Mais l'affaire prend une dimension politique.
De nombreux cadres de l'Ordre de Malte fustigent la méthode et Von Boeselager demande au pape d'agir ce qui est fait le 22 décembre avec la nomination d'une commission d'enquête par François, chargée de faire la lumière sur ces tensions. L'ancien grand chancelier serait jugé « trop libéral » par le grand maître. La nomination du frère d'Albrecht von Boeselager au conseil d'administration de la banque du Vatican pourrait aussi être une raison de ces règlements de comptes.
Bref, l'affaire n'est pas finie dans cette histoire au goût de film policier, mais le pape François a remporté une première bataille. Le conseil souverain de l'Ordre de Malte doit se réunir samedi prochain pour entériner, ou non la démission de son chef.
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