Berlin réclame la fermeture temporaire de deux réacteurs nucléaires belges
L’Allemagne a demandé à la Belgique d'arrêter temporairement deux réacteurs pour effectuer des tests plus approfondis sur leur sécurité. Une demande peu appréciée par les intéressés qui ont réagi sèchement.
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Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Les micro-fissures de la discorde. Les experts allemands s'interrogent : certes, elles ne constituent pas un problème pour les réacteurs en temps normal. Mais quid de la sécurité en cas d'incident ? Dans le doute, Berlin demande à la Belgique d'arrêter les installations de Doel 3 et Tihange 2 pour effectuer des tests plus approfondis.
« Cela montrerait que la Belgique prend au sérieux les inquiétudes de son voisin », a estimé la ministre allemande de l'Environnement Barbara Hendricks. Les intéressés privilégient des calculs de sécurité théoriques tout en laissant les réacteurs en marche.
La demande inédite de Berlin a provoqué une réponse sèche de Bruxelles. « Les réacteurs concernés répondent aux exigences de sécurité les plus sévères », a répliqué l'agence de contrôle nucléaire belge.
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La demande de l'Allemagne qui abandonnera le nucléaire d'ici fin 2022 n'est pas nouvelle. Les critiques sont fréquentes contre les fréquentes pannes et autres risques des centrales nucléaires des pays voisins, la Belgique, mais aussi la France avec les sites de Cattenom et Fessenheim.
La demande de Berlin à la Belgique est soutenue par la région limitrophe de Rhénanie du Nord Westphalie. Le Land va s'associer à une plainte contre Tihange 2 de la ville d'Aix-la-Chapelle. L'organisation Greenpeace a également salué la demande adressée aux autorités belges.
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