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Irak

L'Allemagne et l'Italie prêtes à livrer des armes aux Kurdes d'Irak

En Irak, l'armée et les forces kurdes continuent de reprendre du terrain aux jihadistes de l'Etat islamique. Les forces kurdes qui vont bientôt pouvoir compter sur de nouveaux soutiens. Après Londres, Paris et Washington, Berlin et Rome se sont en effet dits prêts à leur fournir des armes.

Un combattant kurde surveille les positions ennemies près de Mossoul, dans le nord de l'Irak.
Un combattant kurde surveille les positions ennemies près de Mossoul, dans le nord de l'Irak. REUTERS/Youssef Boudlal
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« Nous sommes, sur le principe, prêts en fonction de nos moyens, à livrer des armes et des munitions ». Ursula von der Leyen, la ministre allemande de la Défense a confirmé aux côtés de son collègue des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, une décision attendue. Depuis dix jours, les discussions agitaient l’Allemagne, nous rapporte notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut. Au refus catégorique initial conforme à la ligne traditionnelle de Berlin a donc succédé une position plus souple.

Frank-Walter Steinmeier a reconnu être conscient des risques de telles livraisons : « Il est quasi impossible de contrôler entre quelles mains des armes parviennent au bout du compte. Mais les menaces pour la population et pour toute la région sont existentielles » a-t-il ajouté. Ursula von der Leyen doit dans les prochains jours formuler des propositions concrètes. Les missiles Milan susceptibles de détruire les chars aux mains de l’Etat islamique intéressent par exemple les peshmergas kurdes.

Une décision concrète sur ses livraisons doit être prise mercredi prochain. Berlin n’exclut pas d’envoyer des instructeurs pour former les soldats irakiens. Le gouvernement allemand veut informer le Parlement mais ne pas demander un vote formel ce que demandent les écologistes dans l’opposition. Ces derniers jours, Berlin avait procédé à des livraions humanitaires dans le Kurdistan irakien et s’était déclaré prêt à envoyer des armes non létales en Irak.

L'Italie envoie des roquettes, des mitrailleuses et des Kalachnikovs

Plus tard dans l'après-midi, l'Italie a emboîté le pas à l'Allemagne, nous indique notre correspondante à Rome, Anne Le Nir. A l'issue d'un vote parlementaire, la majorité des députés et sénateurs membres de la commission parlementaire des Affaires étrangères a donné son feu vert à la livraison d'armes aux combattants kurdes. Le projet présenté par la chef de la diplomatie, Federica Mogherini, et la ministre de la Défense, Roberta Pinotti, prévoit l'envoi de mitrailleuses de l’armée italienne que l’Otan n’utilise plus, ainsi que des roquettes anti-char et 30 000 Kalachnikovs saisies il y a plus de 20 ans à l’époque de la guerre en ex-Yougoslavie.

Après avoir souligné que les jihadistes de l’État islamique représentent « une menace pour toute l’Europe et le monde entier », Federica Mogherini a insisté sur le fait que pour le gouvernement italien, la livraison d’armes, qui s’ajoute à l’envoi d’aide de première nécessité, s’inscrit dans le contexte d’une très grave situation d’urgence. Elle a néanmoins rappelé qu’une solution politique en Irak était absolument nécessaire. Selon ses propos, Rome entend aider l’Irak à travers une forte action diplomatique, notamment avec des pays comme l’Iran, pour la stabilité de toute la région.

Le président du Conseil italien, Matteo Renzi, était ce mercredi en visite à Bagdad et Erbil.

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