En Irak, l'Allemagne peut-elle faire autre chose que de l'humanitaire?
Le gouvernement irakien, aidé militairement par les Etats-Unis, soutenu sur le plan humanitaire par la Royaume-Uni et la France, mais qu'en est-il de l'Allemagne ? Le gouvernement Merkel serait -il prêt à envoyer des armes en Irak ? La question se pose désormais à Berlin.
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Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Au début de l’année 2014, plusieurs responsables allemands comme le président de la République ou la ministre de la Défense avaient plaidé pour un engagement plus résolu de leur pays sur la scène internationale. Mais, lorsqu’une crise comme celle que traverse l’Irak oblige à traduire les discours en actes, l’héritage de plusieurs années de retenue et des contraintes juridiques refont surface.
Ce lundi 18 août, le porte-parole d’Angela Merkel rejettait toute livraison d’armes contraires aux règles allemandes qui interdisent cette démarche dans les zones en guerre. Berlin mettait plutôt en avant son aide humanitaire. Quatre avions de transport se sont envolés vendredi dernier pour le Kurdistan irakien.
Mais une discussion s’est développée ces derniers jours à droite comme à gauche. Plusieurs responsables, dont la chancelière Merkel ne veulent rien exclure tout en restant réservés. Le ministre des Affaires étrangères allemand a répété à Bruxelles lors de la réunion avec ses homologues européens que « nous devons aller à la limite de ce qui est possible juridiquement et politiquement ». Frank-Walter Steinmeier va se rendre ce weekend en Irak et annonce des précisions sur la position allemande après ce déplacement.
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