Les électeurs du M5S vent debout contre la vieille classe politique italienne
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Plus ouvert au dialogue qu'à ses débuts au Parlement en 2013, le Mouvement 5 Étoiles (M5S) dont le dirigeant Luigi di Maio, 31 ans, revient nettement sur ses positions anti-Otan – « Aucun doute sur la nécessaire permanence de l'Italie dans l'Otan », et anti-UE – « l'Europe est la maison naturelle de l'Italie et du M5S », n'en est pas moins toujours aussi inclassable. Le qualifier de purement populiste ne serait pas exact parce qu'il évite les dérives extrémistes. Mais il maintient bien sa philosophie : « replacer "Il popolo" au cœur des décisions ». Et par là même, il entend représenter l'unique alternative aux partis traditionnels. Dans une Italie dominée par un sentiment de rancœur, il attire près de 30% des électeurs et arrive en tête des partis dans les intentions de vote. Pour autant, vu qu'il se présente seul, il reste largement distancé par la coalition de centre-droite emmenée par Berlusconi, qui elle-même devance celle de centre-gauche dirigée par Renzi. Mais sans atteindre à ce jour le seuil de 40%, nécessaire pour obtenir une majorité au Parlement. Notre correspondante à Rome est allée à la rencontre d'électeurs 5 Étoiles sur les marchés de quartiers populaires.