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Aujourd'hui l'économie

Tesla ou le rêve d’une voiture électrique pour tous

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Tesla, la marque californienne pionnière sur le segment des véhicules électriques a présenté jeudi soir à Los Angeles ses tous nouveaux modèles. Pas de rupture technologique cette fois mais une nouvelle étape vers le tout électrique à la portée de tous.

Présentation du nouveau modèle de voiture électrique de Tesla à Hawthorne en Californie, le 09 octobre 2014.
Présentation du nouveau modèle de voiture électrique de Tesla à Hawthorne en Californie, le 09 octobre 2014. REUTERS/Lucy Nicholson
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Outre les détails techniques sur ces nouveaux bijoux à quatre roues, 100 % électriques, équipés de deux moteurs, qui sont la grande nouveauté, Tesla compte sur ces trois 4x4, capables d'accomplir de grandes distances sans recharge, dans des conditions météo plus dures que celle de la Californie pour conquérir des clients hors de son cocon. Car pour l'instant Tesla est un poids plume sur le marché de l'auto. 35 000 véhicules écoulés cette année, c'est insignifiant. Mais à la Bourse Tesla pèse 35 milliards de dollars, c'est-à-dire plus que Peugeot, Renault, Fiat réunis. Pourquoi un tel engouement des investisseurs ?

Parce qu'Elon Musk, son patron charismatique, inspire confiance : il a une stratégie et il s'y tient. Son but : proposer dans les 3-4 ans la première voiture électrique abordable, au prix d'une grosse berline. Il a commencé en 2008 par un modèle haut de gamme popularisé par des stars, comme Georges Clooney. La Model S déclinée aujourd'hui en 4x4 est l'étape intermédiaire pour séduire les cadres sup. Pour le moment ça marche du feu de dieu, les ventes, certes anecdotiques, doublent chaque année.

Comment Tesla fait-il la différence avec les véhicules électriques proposés par les autres constructeurs ?

Tesla est un constructeur malin : il repère les meilleures technologies, les adapte et les agrège pour proposer des modèles élégants, et performants. La Model S, déjà un classique, a 500 kilomètres d'autonomie tandis que la Zoe de Renault n'en a que 150. Mais c'est surtout dans la façon d'aborder le casse-tête de l'approvisionnement en électricité que Tesla est génial. La marque californienne a d'abord proposé ces voitures à des clients assez riches et soucieux de l'avenir de la planète pour avoir leur propre unité de recharge. Pour devenir un constructeur de masse, il passe à la vitesse supérieure en voyant très grand.

Pendant que les concurrents font le siège des gouvernements pour obtenir des bornes de recharge à l'échelle d'un pays que personne n'a envie de financer, Tesla fait lui même ce dont il a besoin. Avec d'une part une usine géante de batteries. Elle sera érigée dans le Nevada, sa mission fabriquer les piles les moins chères et les plus performantes pour équiper 500 000 voitures d'ici 2020. Et d'autre part la construction d'un réseau mondial de superchargeurs, en libre service, permettant aux automobilistes de recharger gratuitement la moitié de leur batterie en 20 minutes. 13 unités sont prévues en France sur la route du soleil.

Comment financer ces projets pharaoniques ?

Tout ça se passe en Californie où lever du capital-risque est un jeu d'enfant. Ensuite depuis ses débuts Tesla profite des deniers de l'un de ses fondateurs, le milliardaire Elon Musk. Celui qui a lancé PayPal, SpaceX a les poches profondes. Et il voit très loin. C'est ce qui emballe les industriels pressés de participer à l'aventure Tesla. Le Français Orange a récemment signé avec la start-up pour équiper les voitures en puces 4G. Le japonais Panasonic vient d'annoncer qu'il investissait dans la giga usine de batteries.
 


 
♦ En bref dans l'actualité économique :

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Au titre des compensations suite à la nationalisation de certains sites pétroliers. C'est dix fois moins que ce que réclamait la major’s américaine, Caracas s'est dit satisfait par la décision du tribunal arbitral. D'autres procédures sont en cours, Conoco réclame par exemple 30 milliards de dollars.

Le ticket d'entrée au forum de Davos augmente de 20 %

Il passe de 523 000 dollars à 600 000 dollars pour les 120 multinationales partenaires de la grand-messe annuelle du capitalisme. Cette hausse sans précédent passe mal auprès de certains patrons d'après le Financial Times qui a sorti cette information. Mais les récalcitrants préfèrent rester anonymes.

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