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Inde

L’Inde reporte le lancement de sa seconde mission lunaire

L'agence spatiale indienne ISRO a annoncé à la dernière minute le report du lancement de sa deuxième mission lunaire non habitée, baptisée Chandrayaan-2, du fait d'un « problème technique ». Le lancement était prévu dans la nuit de dimanche à lundi 15 juillet, avec une arrivée sur le satellite annoncée pour septembre. L'Inde cherche à devenir le quatrième pays du monde à alunir.

Des scientistes de l'Agence spatiale indienne (ISRO) préparent la mission Chandrayaan-2 à Bangalore, le 12 juin 2019.
Des scientistes de l'Agence spatiale indienne (ISRO) préparent la mission Chandrayaan-2 à Bangalore, le 12 juin 2019. MANJUNATH KIRAN / AFP
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L’Agence spatiale indienne (ISRO) se préparait à lancer sa deuxième mission lunaire, à 2h51 heure locale lundi 15 juillet depuis le centre spatial de Sriharikota, une île située le long de la côte est du pays. Mais un « problème technique », repéré une heure avant le décollage de la fusée, a conduit l'ISRO à reporter le lancement de la sonde lunaire, exactement 56 minutes et 24 secondes avant l'heure prévue.

« Un problème technique a été observé dans le système de lancement une heure avant le lancement. Par mesure de précaution abondante, le lancement de #Chandrayaan2 a été annulé pour aujourd'hui. La date de lancement révisée sera annoncée ultérieurement », a indiqué l'ISRO sur son compte Twitter, mettant ainsi fin au compte à rebours mais prévenant que ce n'était que partie remise.

Cette mission non habitée est composée de trois éléments conçus par l’ISRO : un orbiteur, un module d’alunissage et un véhicule pour parcourir la surface du satellite. Ce dernier engin, qui devait toucher le 6 septembre prochain le pôle Sud de la Lune, permettra de récolter pendant 14 jours des échantillons de minéraux - voire d'eau - prélevés au sol, afin notamment d’identifier et de prédire l’activité sismique, explique notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard.

L’Inde a déjà réalisé avec succès sa première mission Chandrayaan (« véhicule lunaire », en langue sanskrit), en posant une sonde sur la Lune en novembre 2008, devenant le quatrième pays à toucher son sol après les États-Unis, l’Union soviétique et la Chine. La mission avait notamment permis la découverte de molécules d’eau. En 2014, l’Inde avait aussi placé une sonde en orbite de Mars, puis battu un record trois ans plus tard en lançant 104 satellites en orbite avec une même fusée.

Cette nouvelle mission lunaire, si elle réussit, serait une prouesse de plus pour l’Inde dans le spatial, un domaine dans lequel elle se montre de plus en plus performante depuis dix ans. Le pays de Narendra Modi ne compte pas s’arrêter là : New Delhi a annoncé en décembre dernier l’envoi de trois astronautes dans l’espace d’ici 2022, pour devenir, là encore, le quatrième pays y parvenir.

L’ISRO s’est bâti une solide réputation pour ses projets efficaces, mais également, c'est la particularité indienne, peu coûteux. La presse du géant sud-asiatique s’amuse d’ailleurs à faire remarquer que le coût de la mission Chandrayaan 2, un peu moins de 127 millions d’euros, est inférieur au budget de certaines grandes productions hollywoodiennes de ces dernières années !

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