Cancer de la thyroïde et catastrophe nucléaire : pas de lien prouvé
Deux ans et demi après la catastrophe de Fukushima au Japon, une étude révèle que 103 enfants et adolescents pourraient avoir développé un cancer de la thyroïde. La moitié de ces cas est confirmée. Pour les autres, la propabilité est très élevée. Les spécialistes mandatés par les autorités préfectorales de Fukushima ne font pour l'instant aucun rapprochement entre ces cancers et le désastre nucléaire.
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La catastrophe de Fukushima a-t-elle des répercussions à long terme sur la santé des Japonais ? Une étude médicale révèle que 103 enfants et adolescents pourraient avoir développé un cancer de la thyroïde suite à cet accident nucléaire.
Mais pour Jean-René Jourdain, de l'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), il est trop tôt pour établir un lien de cause à effet entre les cas de cancer de la thyroïde révélés et la catastrophe. « La difficulté qu'on a avec la préfecture de Fukushima, c'est qu'on ne sait pas, pour une même population, combien de cas de cancer de la thyroïde chez les enfants ont été observés avant l'accident de Fukushima. Si on avait cette information, on pourrait dire oui il y a une augmentation, ou non le taux de cancer de la thyroïde est stable par rapport à ce qui était observé avant l'accident. Malheureusement il n' y a pas de registre de cancer de la thyroïde chez l'enfant dans la préfecture de Fukushima, comme d'ailleurs dans beaucoup d'autres préfectures japonaises ».
L'absence de registre ne permet donc pas, selon l'IRSN, de dire si le nombre de cas diagnostiqués de 103 sur une population de 300 000 enfants est inquiétant ou non.
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