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Kirghizstan

Kirghizstan: vives tensions autour de la mine de Kumtor

L’état d’urgence a été décrété, ce vendredi 31 mai 2013, autour de la mine d’or de Kumtor, au Kirghizstan. Une mine exploitée depuis 1997 par le groupe canadien Centerra Gold. La population demande la nationalisation de cette mine, située à 4 000 mètres d’altitude, et qui représente environ la moitié des exportations du pays. Cela fait des mois qu’ils expriment cette revendication et la tension n’a cessé de monter ces derniers jours. Une situation qui inquiète tant cette petite république montagneuse d’Asie centrale est instable depuis 2005, qu’il s’agisse du renversement des présidents Akaïev ou Bakiev, respectivement en 2005 et 2010, ou de pogroms du sud du pays il y a presque trois ans.

Vue de la mine de Kumtor, Kirghizstan.
Vue de la mine de Kumtor, Kirghizstan. AFP PHOTO/VYACHESLAV OSELEDKO
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Avec notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté

La route d’accès à Kumtor et l’électricité ont été coupées, les habitants des alentours de la mine d’or sont de plus en plus déterminés. La situation s’est sérieusement dégradée jeudi, où près de 100 personnes ont été interpelées. Ce vendredi, 72 autres ont été arrêtées après que la foule a été dispersée avec des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes. Mais sous couvert de dénonciation de dommages causés à l’écosystème, c’est bien d’argent dont il est question.

La population kirghize, très pauvre, veut que soit nationalisé le fleuron de son économie, qui a produit 270 tonnes d’or depuis 1997. Le climat a toujours été mauvais autour de Kumtor. En effet, les soupçons d’accords corrompus entre l’exploitant canadien, Centerra Gold, et les divers gouvernements kirghizes empoisonnent la vie politique nationale.

En 2005 et 2010, les Kirghizes ont renversé leur président, toujours sur fond de corruption, au sujet de Kumtor entre autres. Depuis, il n’est guère de groupes politiques, lorsqu’ils sont en mal de soutien populaire, sans oublier gouvernement lui-même, qui ne se fasse pas un jour ou l’autre l’avocat de la nationalisation de la mine.

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