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Environnement

Les écologistes de Sea Shepherd partent à l'abordage des baleiniers japonais

La flotte japonaise a appareillé ce matin, vendredi 28 décembre, pour sa saison de chasse à la baleine. Direction l’Antarctique. Une campagne sous haute tension puisque les activistes écologistes de Sea Shepherd sont déjà partis à l’assaut des mers avec la ferme ambition de perturber la partie de pêche.

L'un des quatre navires déployés par Sea Shepherd pour traquer les chasseurs de baleines.
L'un des quatre navires déployés par Sea Shepherd pour traquer les chasseurs de baleines. REUTERS/Sea Shepherd/Handout
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Une baleine harponnée par un navire japonais.
Une baleine harponnée par un navire japonais. Getty Images

D’un côté, un baleinier japonais de 130 mètres de long pour 8 000 tonnes. De l’autre, le rorqual commun, une espèce d’une vingtaine de mètres de long et de quelques dizaines de tonnes. En guise d’arbitre, un spécimen écologiste : Paul Watson.

La chasse à la baleine est ouverte. Le Nisshim Maru, un navire-usine, a pris la tête de la flotte baleinière nippone ce vendredi 28 décembre, a annoncé un responsable de Greenpeace au Japon. Il fait route vers l’Antarctique et trois autres navires le rejoindront. Une information que l'Agence de la pêche japonaise n'a pas souhaité confirmer à l'AFP, « pour des raisons de sécurité ».

En tout cas les objectifs sont clairs : 935 petits rorquals et 50 rorquals communs d’ici mars. Mais c’est sans compter sur les militants écologistes de l’association Sea Shepherd, basée aux Etats-Unis qui ont promis de faire tout leur possible pour perturber au maximum les opérations.

Des steaks de baleine vendus sur un marché au Japon.
Des steaks de baleine vendus sur un marché au Japon. Getty Images/Sean Russell

La saison de pêche annuelle a donc commencé, la bataille navale aussi.

Pêcher la baleine est interdit depuis 1986. Mais les Japonais continuent de chasser sous couvert de recherche scientifique. Et la chair de baleine finit inéluctablement sur les étals nippons.

Alors cette année, Paul Watson et ses amis ont mis les bouchées doubles : pas moins de quatre navires, un hélicoptère, trois drones et une centaine de personnes attendent les baleiniers, prêts à en découdre. « Opération Tolérance zéro ». C’est le nom de la 9e campagne de l’association.

De quoi faire monter la tension car, il y a une dizaine de jours, une cour de justice américaine a interdit à l’organisation de s’approcher « en aucune circonstance à moins de 500 mètres » des navires japonais.

Paul Watson, le «pirate écolo».
Paul Watson, le «pirate écolo». Getty Images

Ces derniers ont d’ailleurs prévu le coup : des garde-côtes seront à bord des baleiniers nippons pour assurer la sécurité. L'Australie, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas et les Etats-Unis, quatre nations opposées à la chasse aux cétacés, ont appelé les Sea Sheperd à s'en tenir à des manifestations pacifiques.

Mais il en faut plus pour décourager le pirate écologiste Paul Watson, sous le coup d’un mandat d’arrêt du Costa Rica : « Ils verront que nous sommes toujours là pour garder le sanctuaire des baleines dans les mers du Sud, avec nos bateaux et nos vies », déclarait Sea Shepherd sur son site internet. Un combat qui n’est pas sans danger donc, mais efficace. L’année dernière, harcelés par les écologistes, les bateaux japonais avaient pêché moins d’un tiers de leurs objectifs. Soit un peu plus de 250 baleines.

L'objectif, il est simple : c'est qu'ils ne puissent tuer aucune baleine cette année.

00:53

Lamya Essemlali

Véronique Moreau

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