Les États-Unis saluent les avancées du Mexique en matière d'immigration
Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo était en visite à Mexico. À cette occasion, il a reconnu les efforts accomplis par le Mexique pour réduire et contrôler le flux des migrants centraméricains.
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De notre correspondant à Mexico,
Cette nouvelle politique est la conséquence de l’accord signé le 7 juin dernier entre le Mexique et les États-Unis. Un accord qui a permis d’éviter l’imposition par Washington de taxes douanières sur tous les produits mexicains. En échange de quoi, le gouvernement du président Lopez Obrador s’est engagé à mener une politique migratoire restrictive basée sur la sécurité. Pour ce faire, il a déployé 15 000 soldats et gardes nationaux sur sa frontière avec les États-Unis. Et 6 000 sur sa frontière Sud avec le Guatemala.
Le gouvernement mexicain satisfait
Le Mexique est véritablement parvenu à réduire ce flux migratoire. C’est en tout cas ce que prétend le gouvernement mexicain. Chiffres à l’appui, il a annoncé lundi que le nombre des migrants, principalement centraméricains, avait diminué de 36%. Si début juin, ils étaient près de 3 900 à arriver chaque jour à la frontière nord, un mois après, leur nombre était tombé à 2 600.
Cependant, certaines organisations de migrants considèrent ces chiffres comme trompeurs. Car le gouvernement ne mentionne pas l’augmentation du nombre de sans-papiers qui ont été arrêtés ou expulsés durant ces dernières semaines, en application de la nouvelle politique migratoire du Mexique.
Les demandeurs d'asile attendent au Mexique
La situation à la frontière avec les États-Unis est toujours plus compliquée. En février dernier, Washington avait décidé de façon unilatérale de renvoyer au Mexique les migrants ayant déposé une demande d’asile aux États-Unis. L’accord du 7 juin a institutionnalisé cette pratique. Et les Américains se sont empressés de multiplier ces renvois durant les dernières semaines. De sorte qu’aujourd’hui, ils sont déjà 20 000 à attendre sur sol mexicain que leur dossier soit traité par la justice américaine.
Cette attente, qui peut durer des mois, voire des années, provoque souvent le désespoir des migrants qui finissent par prendre tous les risques pour passer clandestinement aux États-Unis. Et l’on en arrive à des drames comme celui de ce père salvadorien et de sa fillette de deux ans qui, fin juin, se sont noyés dans le Rio Grande.
Des migrants de plus en plus vulnérables
Comme ils ont toujours plus de difficultés à traverser la frontière, parce que scellée par la Garde Nationale, ils doivent trouver de nouveaux points de passage. Et donc emprunter des routes beaucoup plus dangereuses, au péril de leur vie.
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