Sénatoriales au Congo-Brazzaville: le Parti congolais du travail large vainqueur, selon les résultats définitifs
Le Parti congolais du travail (PCT) du président Denis Sassou-Nguesso a largement remporté les élections sénatoriales du 20 août 2023. Il a obtenu la majorité absolue des 72 sièges de la haute chambre du Parlement. La principale formation de l’opposition n’a pu obtenir qu’un seul siège.
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Avec notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial
Selon les résultats publiés par le ministère de l’Intérieur ce 23 août, le Parti congolais du travail (PCT) a gagné 52 sièges au terme de ce scrutin au suffrage universel indirect, sur 72. Le président sortant du Sénat Pierre Ngolo figure parmi les élus de l’ancien parti unique.
Un responsable du PCT a justifié ce résultat par « un travail réalisé sur une base scientifique », « Il ne s’agit pas d’une hégémonie », a-t-il ajouté. Le PCT est suivi de loin par sept partis indépendants dont certains lui sont proches. Ainsi, à ces 52 sièges, s'ajoutent neuf autres de ses alliés.
À l’instar des législatives de l’an dernier, qu’il a aussi remportées, l’ancien parti unique reste fort et plus dominant dans la capitale et dans toutes les régions du nord. Cette configuration n’empêche pas un de ses dirigeants d’affirmer que cette formation a créé « une espèce de toile d’araignée partout ».
Un argument remis en cause par l’activiste Trésor Nzila : selon lui, « les élections au Congo sont plus pour la forme, pour donner l’illusion d’une démocratie qui fonctionne ».
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Le principal parti de l’opposition n’aura qu’un siège
L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), dirigée par le chef de file de l’opposition, n’a enregistré qu’un seul siège. C’est Elisabeth Mapaha qui siégera pour le compte du principal parti de l’opposition. Elle a été maire de Mossendjo, la cinquième ville du Congo, il y a quelques années.
Enfin, le grand perdant de ces sénatoriales, c'est l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) du défunt opposant Guy-Brice Parfait Kolélas. Miné par des dissensions internes, l’UDH-Yuki sort bredouille de ce scrutin, sans avoir d'élu. « La suspension de notre congrès en juillet dernier est à l’origine de cet échec », a réagi un dirigeant.
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