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Zimbabwe

Zimbabwe: la hausse du prix du carburant suscite un mouvement de colère

Au Zimbabwe, la colère monte contre la hausse des prix du carburant annoncée ce weekend. Le prix à la pompe a plus que doublé dans la nuit de samedi à dimanche et cela dans un contexte économique déjà très difficile. Depuis plusieurs mois, l’inflation est en forte hausse, provoquant des pénuries de produits de base, comme le riz et l’huile. La confédération syndicale du Zimbabwe (ZCTU) a appelé la population à arrêter le travail dès ce lundi.

Des partisans du mouvement d'opposition zimbabwéen MDC Alliance défilent dans les rues de la capitale Harare, le 29 novembre, pour protester contre la situation économique du pays et la gouvernance du président Emmerson Mnangagwa.
Des partisans du mouvement d'opposition zimbabwéen MDC Alliance défilent dans les rues de la capitale Harare, le 29 novembre, pour protester contre la situation économique du pays et la gouvernance du président Emmerson Mnangagwa. Jekesai NJIKIZANA / AFP
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La ZCTU a appelé à une journée ville morte jusqu’à mercredi pour protester contre ce qu’ils estiment être un manque d’empathie de la part du gouvernement. Samedi soir, le président Emerson Mnangagwa a annoncé que le prix du carburant allait passer de 1,24 dollar le litre à plus de 3 dollars. Cette importante augmentation va avoir un impact important sur le prix des transports qu’utilisent les Zimbabwéens au jour le jour pour se déplacer.

Des mois d'inflation...

Et cette nouvelle hausse vient s’ajouter à des mois d’inflation qui a touché tous les produits de base tels que le maïs, le riz, l’huile, ou le sucre et qui a déjà provoqué d’importantes pénuries ces derniers mois. D’ailleurs, la ZCTU avait déjà appelé à descendre dans la rue en octobre dernier.

Pour son président Peter Mutasa, cette nouvelle hausse est la goutte d’eau qui fait déborder le vase : « Tout est fermé. Les enfants qui sont allés à l’école ce matin ont été renvoyés chez eux. Les magasins sont fermés et le centre-ville est complètement désert. La police a chassé les gens hors du centre-ville et tout le monde est reparti chez soi en périphérie. Il y a eu quelques incidents, des jeunes ont bloqué des routes pour empêcher ceux qui allaient au travail. On nous a dit qu’il y a une importante présence policière dans certains quartiers et que l’armée aurait également été déployée, notamment dans la ville de Bulawayo. Globalement, cette journée ville morte est un succès. Les gens sont tout simplement en train de dire au gouvernement qu’ils n’en peuvent plus ».

La vie n'a pas changé

Les syndicats, et plus généralement les Zimbabwéens ont l’impression que leur vie n’a pas changée depuis le départ de l’ancien chef de l’Etat Robert Mugabe, en novembre 2017. Certains estiment même qu’au contraire leur niveau de vie s’est dégradé. Il faut dire qu’en arrivant au pouvoir, Emmerson Mnangagwa avait fait beaucoup de promesse, notamment celle de relancer une économie à genou. Plus d’un an après, la population, qui avait mis beaucoup d’espoir dans ce nouveau régime, est déçue et en colère.

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