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Cameroun

Cameroun: l'armée confirme l'enlèvement d'un magistrat en zone anglophone

Au Cameroun, l'ex-vice-président de la cour d'appel de la région anglophone du sud-ouest du Cameroun a été enlevé il y a deux jours selon sa famille. Une information que l'armée a confirmée lundi soir à RFI. Agé de 68 ans, il a été enlevé alors qu'il se trouvait dans son village natal, dans la région anglophone du Cameroun, en proie depuis plus d'un an à une crise socio-politique qui se mue en conflit armé.

Une rue du centre-ville de Bamenda, au Cameroun anglophone (photo d'illustration).
Une rue du centre-ville de Bamenda, au Cameroun anglophone (photo d'illustration). Wikimedia Commons
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Martin Mbeng est à la retraite depuis quelques mois. Il s'est rendu dans son village natal de Ekwele, à quelque 200 km à l'ouest de Bouea, la capitale de la région du sud-ouest, jeudi 5 avril, pour assister aux funérailles de sa mère. Selon sa famille et des amis, il a été enlevé par un groupe armé non identifié dimanche vers 2h du matin alors qu'il était dans la concession familiale.

Cette information avait commencé à circuler très vite sur les réseaux sociaux. L'armée camerounaise l'a finalement confirmée ce lundi 9 avril en début de soirée. « Les forces de l'ordre s'activent pour le retrouver », a assuré à RFI le colonel Didier Badjeck, responsable de la communication au sein de l'armée.

Me Agbor Nkongho, un défenseur des droits de l'homme et proche de l'ancien magistrat, lui, accuse les partisans de la sécession anglophone d'avoir enlevé l'ancien magistrat, en rappelant qu'il « n'a aucune activité politique et n'est pas un soutien du gouvernement ».

Pas de revendication

Mais aucun groupe armé n'a revendiqué pour le moment le rapt de Martin Mbeng survenu dans le sud-ouest du pays, l’une des deux régions anglophones en proie désormais à un conflit armé de basse intensité.

Au moins 28 membres des forces de l'ordre tués, des dizaines de fonctionnaires enlevés en trois mois... Les actions violentes se sont multipliées dans une partie du Cameroun que l'armée considère désormais comme « une zone opérationnelle ».

Son porte-parole soutient aujourd'hui que « les poches de résistance sont de plus en plus affaiblies ». Une quinzaine d'otages étrangers et une vingtaine de nationaux ont été libérés lors d'opérations militaires, dit-il.

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