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Cameroun

Cameroun: 18 otages en zone anglophone libérés

Les autorités camerounaises ont annoncé la libération de 18 personnes retenues en otage en région anglophone, parmi lesquelles des Camerounais et des Occidentaux. Ils ont été libérés après des opérations militaires menées par l'armée camerounaise dans le nord-ouest et le sud-ouest du pays.

Bamenda est une des villes anglophones du Cameroun les plus importantes.
Bamenda est une des villes anglophones du Cameroun les plus importantes. AFP/Reinnier KAZE
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Six conseillers municipaux camerounais ont été libérés dans une première opération militaire menée avant-hier dans le nord-ouest, province anglophone du pays, selon les informations officielles.

Le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication n'a pas souhaité communiquer l'identité de ces fonctionnaires. Issa Tchiroma-Bakary précise cependant que le sous-préfet de Batibo, enlevé en février, ne fait pas partie des otages libérés.

Une deuxième opération militaire, cette fois dans le sud-ouest du pays, a permis de libérer douze Européens, sept Suisses et cinq Italiens. Selon les autorités, ces touristes ont été enlevés dans la localité de Moungo-Dor.

« Ils vont bien, ils n'ont subi aucune violence. » Dans un communiqué publié hier après-midi, l'African Adventure Group explique que les touristes européens ont été arrêtés par un groupe armé. Leurs papiers et véhicules contrôlés avant qu'ils ne soient autorisés à repartir.

Pas de rançon

Aucune information n'a été donnée sur la date de leur enlèvement. Mais le porte-parole du gouvernement indique que les « terroristes s'apprêtaient à franchir la frontière avec les otages ». « L'objectif évident était d'exercer des chantages sur le gouvernement pour revendiquer des rançons », explique Issa Tchiroma-Bakary.

« Aucune rançon n'a été payée » selon le ministre, qui explique que les assaillants ont été « neutralisés » au cours d'opérations militaires des forces de défense et de sécurité. Certains ont été abattus, d'autres ont été arrêtés et sont interrogés à l'heure actuelle. « Tous les preneurs d'otages ont été neutralisés. Cette opération a été menée de main de maître », se réjouit Issa Tchiroma-Bakary.

Les autorités disent avoir « récupéré beaucoup d'armes et de munitions » dans ces opérations ainsi qu'une « importante quantité importante de drogue ». Les opérations militaires « se poursuivront aussi longtemps que ces sécessionnistes se mettront au travers de la marche normale de la nation », explique Issa Tchiroma-Bakary.

Les autorités camerounaises disent avoir ouvert des enquêtes pour déterminer les circonstances de ces « enlèvements » et l'identité des commanditaires. Les Ambazonia Defense Forces, l'un des principaux groupes armés en zone anglophone, ont de leur côté démenti toute implication en ce qui concerne les touristes européens arrêtés. « En plus d'être terroristes, les sécessionnistes sont devenus des gangsters, des preneurs d'otages, pour exiger des rançons. Ils s'attaquent à tout ce qu'ils peuvent se mettre sous la main. Cela fait longtemps que ces sécessionnistes se mettent en travers de la marche normale de la nation à laquelle les populations ne pourront pas vaquer librement à leurs activités quotidiennes », s'agace le ministre Bakary.

La situation sécuritaire s'est justement dégradée depuis plusieurs semaines dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun.

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