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RDC

RDC: le journaliste Eliezer Ntambwe ne pourra pas comparaître libre

La justice a rejeté jeudi 5 avril la demande de remise en liberté provisoire d'Eliezer Ntambwe et décidé au contraire de son maintien en détention pour 15 jours renouvelables, selon l'un de ses avocats, Me Hervé Diakiese, qui a aussitôt fait appel. Le journaliste congolais arrêté lundi est accusé de « diffamation » et  « tentative d'extorsion » par le gouverneur du Kasaï-Oriental. Pour chacune de ces infractions, il encourt jusqu'à 5 années de prison. Ses avocats dénoncent une procédure « politique ».

Le journaliste congolais arrêté le 2 avril est accusé de «diffamation» et «tentative d'extorsion» par le gouverneur du Kasaï-Oriental.
Le journaliste congolais arrêté le 2 avril est accusé de «diffamation» et «tentative d'extorsion» par le gouverneur du Kasaï-Oriental. Wikimedia Commons
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A l'origine de la discorde, un diamant de 35 carats découvert par un creuseur artisanal dans la province du Sankuru en 2016. Et puis en mars dernier cette émission dans laquelle Eliezer Ntambwe donne la parole à des proches du creuseur qui accusent le gouverneur du Kasaï-Oriental de l'avoir frappé, enlevé et maltraité pour lui extorquer son diamant.

« Calomnies », dénonce alors le gouverneur Alphonse Ngoy Kasandji. Il accuse le journaliste de lui avoir refusé un droit de réponse et de l'avoir fait chanter en proposant contre argent de ne pas diffuser l'émission. Le journaliste dément formellement. Ses avocats parlent de « représailles politiques ».

Quant à l'activiste Christopher Ngoy, il qualifie la plainte du gouverneur de « fuite en avant pour occulter le fond du dossier » – à savoir les accusations d'extorsion de diamant – car selon lui, ce n'est pas la première fois que ce gouverneur serait pointé du doigt pour des faits similaires, sans suite.

Dans l'entourage du gouverneur, qui avant d'être élu a fait fortune dans le négoce de diamants, on explique que ce dernier aurait bien été « alerté » par son collègue le gouverneur du Sankuru de l'existence du diamant pour « y jeter un coup d'oeil », qu'il aurait même assisté « à toutes les étapes sa vente », sans être pour autant impliqué dans la transaction, mais que tout cela se serait fait avec le « plein accord » du propriétaire du diamant aujourd'hui décédé.

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