Accéder au contenu principal

Pierre-Emerick Aubameyang, l'éclaircie dans la grisaille marseillaise

Pierre-Emerick Aubameyang est l'une des rares satisfactions marseillaises de ces dernières semaines. À l'image de la révolte qu'il a tenté de sonner jeudi 11 avril en Ligue Europa contre Benfica, il est celui qui porte les espoirs d'une fin de saison réussie du côté de l'OM, alors que le club traverse une mauvaise passe.

L'attaquant gabonais de Marseille, Pierre-Emerick Aubameyang, célèbre avec Ismaila Sarr pendant le match de football de L1 entre l'Olympique de Marseille et le FC Nantes au Stade Vélodrome, le 10 mars 2024.
L'attaquant gabonais de Marseille, Pierre-Emerick Aubameyang, célèbre avec Ismaila Sarr pendant le match de football de L1 entre l'Olympique de Marseille et le FC Nantes au Stade Vélodrome, le 10 mars 2024. AFP - CHRISTOPHE SIMON
Publicité

Les supporters marseillais ont pris l'habitude de railler leurs buteurs. Sûrement parce qu'après autant d'échecs de recrutement au poste d'attaquant de pointe, il valait mieux en rire. Sur les quatre dernières saisons, les supporters olympiens ont vu passer Valère Germain, Dario Benedetto, Cédric Bakambu, Arkadiusz Milik et Vitinha. À diverses échelles, tous ont apporté leur lot de déception, voire se sont transformés en investissement terriblement mal pensé. Seul Alexis Sanchez, lors de l'exercice 2022-2023, a ravivé la flamme que le Vélodrome aime faire brûler pour ses attaquants travailleurs et talentueux. 

À lire aussiLigue Europa: l'OM, battu par le Benfica à Lisbonne, en position délicate avant le match retour

Mais voilà que l'été dernier, les dirigeants ont mûri une riche idée : celle de tenter le coup Pierre-Emerick Aubameyang. Le Gabonais, qui a connu des fortunes diverses sous les couleurs prestigieuses de Dortmund, Arsenal, Barcelone et Chelsea, a été séduit par le projet marseillais. Quoi de mieux qu'un Vélodrome en fusion pour lui remettre un peu de feu dans les jambes, après un passage très calme chez les Blues ? Et ce, même si l'étincelle a eu du mal à faire partir l'incendie en début de saison (3 victoires sur les 12 premiers matches de Ligue 1), avec un deuxième but en championnat arrivé seulement après quatre mois sous ses nouvelles couleurs. 

Des statistiques qui sont désormais un lointain souvenir pour le Gabonais. Aujourd'hui, il compte 12 buts et 7 passes décisives en Ligue 1, faisant de lui le deuxième joueur le plus décisif de l'élite derrière Kylian Mbappé. D'ailleurs, au micro d'Amazon Prime en février dernier, il assurait ne pas avoir douté, malgré des passes difficiles : « Ça a été dur de trouver le rythme. Un joueur comme moi qui arrive à Marseille, forcément, il y a de l'attente. Je ne pense pas que je puisse faire l'unanimité, après ce qu'on peut faire, c'est le travail et la détermination », a-t-il martelé. 

La scène européenne, sa favorite

L'ancien de Saint-Etienne a su s'adapter suite à une arrivée dans un contexte marseillais toujours brûlant et après une saison sans jouer outre-Manche. Progressivement, il a été replacé dans le couloir gauche, afin de déborder ou rentrer dans l'axe au plus près du but, ce qu'il affectionne le plus, en fonction de ce que le jeu exige. Travailleur à l'hygiène de vie sérieuse, à en croire les divers témoignages de ses anciens entraîneurs, il continue aussi de travailler son explosivité. Car à bientôt 35 ans, il souhaite conserver ses qualités athlétiques de vitesse et d'accélération le plus longtemps possible. 

Une formule gagnante puisque « PEA » est le joueur le plus décisif de son effectif, aux crocs particulièrement acérés lorsqu'il s'agit de mordre sur la scène européenne. Avec 12 buts en autant d'apparitions, C3 et C4 confondues, il est tout simplement intraitable. « Je connais les enjeux, les soirs de Coupes d'Europe, c'est une saveur particulière », a-t-il confié en interview au diffuseur de la Ligue 1. Jeudi encore, malgré très peu de présence dans le secteur offensif de sa part, c'est bien lui qui a sonné la révolte lors de la défaite dans le quart de finale aller de la Ligue Europa contre Benfica (2-1), alors qu'il aurait pu bénéficier d'un penalty quelques minutes plus tôt. 

Même dans la série de cinq défaites que traversent les siens actuellement, Pierre-Emerick Aubameyang porte sur ses épaules l'espoir de semaines plus joyeuses. Car même quand, dans le secteur offensif, tout se casse la figure, il est toujours là, au bon endroit, au bon moment, comme à Lille, le week-end dernier, où il a inscrit un but gag pour éviter aux siens un score trop humiliant (3-1). Trop esseulé devant faire une véritable différence, celui qui a fait le bonheur des Verts et des Gunners d'Arsenal montre qu'il reste là, en place et prêt. Et que si la mayonnaise Jean-Louis Gasset prend de nouveau, il pourrait offrir à ses partenaires une fin de saison d'un attaquant digne du standing de ce club. 

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.