Première session au Parlement européen pour l’indépendantiste catalan Puigdemont
Les indépendantistes catalans ont fait leur entrée au Parlement européen. Protégé par son immunité parlementaire, Carles Puigdemont, l’ancien président du gouvernement catalan, poursuivi en Espagne pour sédition, a pris place, ce lundi après-midi 13 janvier, au Parlement européen.
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Avec notre envoyée spéciale à Strasbourg, Béatrice Leveillé
Carles Puigedemont est arrivé au Parlement accompagné d’un ancien membre de son gouvernement Toni Comin qui a fui comme lui les poursuites en Espagne pour se réfugier enBelgique en 2017 après le référendum illégal en faveur de l’indépendance de la Catalogne.
Élus députés européens tous les deux en mai dernier, ils regrettent seulement l’absence de l’ancien vice-président catalan Oriol Junqueras, emprisonné à Madrid et condamné à 13 ans de prison.
« On a dû supporter deux années d’énormes difficultés, mais finalement malgré qu’ils ont dédié beaucoup d’efforts économiques, humains, techniques pour nous empêcher d’être ici, on est ici, a déclaré Carles Puigdemont. Il manque Oriol Junqueras. Si vraiment l’Union européenne était un espace d’union, de liberté et de droit, aujourd’hui Oriol Junqueras serait assis entre nous. Donc, c’est le moment de dire qu’il y a un État membre de l’Union européenne, l’Espagne, qui ne respecte plus l’État de droit de l’Union européenne. »
Le mandat d’eurodéputé d’Oriol Junqueras lui a été retiré par le président du parlement européen après que la Cour suprême de Madrid ait invalidé son élection. L’Espagne a désormais l’intention de demander la levée de l’immunité parlementaire de Carles Puigedemont et de Toni Comin. Un casse-tête juridique pour les institutions européennes.
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