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Union européenne / Commerce et distribution

Concurrence: l’UE ouvre une enquête formelle sur Amazon

Amazon s’était déjà retrouvée dans le collimateur de l’UE et mercredi 17 juillet la Commission européenne a lancé une enquête formelle sur la plateforme de vente en ligne qu’elle soupçonne de pratiques contraires aux règles de la concurrence. Ce qui pose problème à la commissaire à la Concurrence Margrethe Vestager, ce ne sont pas les produits vendus par Amazon ou ses pratiques commerciales, mais son « double rôle », puisqu’Amazon est aussi une place de marché, Amazon Marketplace. La Commission va examiner dans le détail comment Amazon utilise les données des autres marchands sur sa plateforme. Amazon utiliserait les données de leurs clients pour affiner sa propre stratégie commerciale.

Le centre logistique d'Amazon à Boves, en France, le 13 mai 2019.
Le centre logistique d'Amazon à Boves, en France, le 13 mai 2019. REUTERS/Pascal Rossignol/File Photo
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Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet

La Commission européenne ouvre ce mercredi une enquête formelle, mais elle avait déjà commencé en septembre à se pencher sur la façon dont Amazon gère les données clients des vendeurs qu’il héberge. Il faut donc croire que la Commission a trouvé suffisamment d’éléments qui confirment ses soupçons de comportement anticoncurrentiel.

Lorsqu’on achète sur Amazon, en réalité, la moitié, des produits sont vendus par des marchands tiers. Ce sont des PME hébergées sur la plateforme et qui peuvent ainsi bénéficier d’une surface d’exposition considérable. En contrepartie, ces vendeurs paient évidemment une redevance à Amazon.

Mais la question est maintenant de savoir quelle est l’utilisation effective de ces données. Si elles servent uniquement à dessiner les tendances des marchés ou encore les centres d’intérêt des acheteurs, ou bien si Amazon cherche à capter les clients des marchands hébergés sur sa plateforme.

Amazon a déjà passé une fois sous les fourches caudines de décisions de Margrethe Vestager puisque la Commission a sommé en 2017 le fisc luxembourgeois de lui réclamer 282 millions d’euros, pour compenser des avantages fiscaux indus.

À lire aussi : «Déprime Day»: grève chez Amazon contre les conditions de travail

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