1er-Mai: Marine Le Pen veut une «autre Europe» avec ses alliés européens

Le FN célébrait sa grande fête patriotique entre la statue de Jeanne d’Arc et la place de l’Opéra à Paris ce mardi 1er mai 2018. Ces deux dernières années, Marine Le Pen avait certes un peu revu et corrigé les choses, mais l’événement avait toujours lieu dans la capitale. Cette année, la délocalisation du FN à Nice, pour un meeting avec ses alliés européens mardi après-midi ne passe pas inaperçue. Cette délocalisation fait même un peu figure de rupture avec la tradition. Objectif du parti frontiste : lancer la campagne des Européennes qui ont lieu l’an prochain.

Marine Le Pen à Cannes ce 1er mai 2018 REUTERS/Eric Gaillard

La présidente du FN a démarré sa journée à Cannes à quelques kilomètres de Nice seulement. Comme c’est de tradition au FN, Marine Le Pen est allée déposer ce mardi matin une gerbe devant la statue de Jeanne d’Arc à Cannes. Elle a ensuite tenu dans l’après-midi un meeting à Nice avec des responsables politiques européens.

Un meeting pour mettre « la première pierre, en quelque sorte, d’une Europe qui respecte la souveraineté des nations, qui respecte la souveraineté des peuples ». « Et c’est la raison pour laquelle j’ai souhaité qu’avec une grande partie de nos alliés européens nous puissions avoir cette journée de travail, cette journée d’échanges », a expliqué la leader frontiste.

« Une autre vision de l’Europe »

Un meeting avec des figures de l’extrême-droite européenne parfois contestée, mais avec qui le FN partage l’envie d’une autre Europe, insiste Philippe, conseiller régional : « C’est ça qui est important aussi dans la perspective des élections européennes, de montrer qu’il y a d’autres mouvements qui défendent aussi une autre vision de l’Europe. On peut l’appeler sulfureuse, mais c’est une autre vision de l’Europe ».

En plus des élus, une cinquantaine de sympathisants, eux, retiennent que Marine Le Pen est aujourd’hui dans le sud-est, alors que son père, lui, est à Paris et Philippe le regrette : « Oui, elle se démarque de Jean-Marie Le Pen. Elle a peut-être raison. Je n’en sais rien. Tout ce que je peux dire c’est que c’est la désunion et que la désunion cela n’a jamais fait la force ».

Les européennes en ligne de mire

Un an après le débat d'entre deux tours qui l'a tant affaiblie, Marine le Pen a trouvé de quoi se relancer. Encouragée par les percées nationalistes en Autriche, en Italie ou en Hongrie, la présidente du FN croit désormais à une victoire aux européennes. « La poussé des mouvements nationaux en Europe, le sentiment aujourd'hui partagé que le projet de l'Union européenne est à bout de souffle, tout cela créé une situation favorable comme jamais », a lancé Marine Le Pen. Pour l'emporter, la présidente du FN compte sur une grande alliance alliance
avec un dénominateur commun : le positionnement anti-immigration.

A quelques mètres de la statue de Jeanne d’Arc à Cannes, une poignée de militants insoumis est venue dire symboliquement que la Côte d’Azur n’appartenait pas aujourd’hui qu’à l’extrême-droite.