Accéder au contenu principal
Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: les propositions du Grenelle contre les violences conjugales

Publié le :

Rassemblement contre les violences conjugales et les féminicides, 6 juillet 2019, Paris
Rassemblement contre les violences conjugales et les féminicides, 6 juillet 2019, Paris APF/Martin Bureau
Publicité

Une soixantaine de propositions ont été conservées, explique Le Monde, parmi lesquelles notamment la mise en place d’une circonstance aggravante en cas de « suicide forcé », c’est-à-dire lié à une emprise psychologique.

Le Parisien donne l’exemple d’une jeune femme qui s’est jetée dans le vide après avoir été harcelée pendant des mois par son compagnon.

« 87 % des femmes qui appellent le numéro d’urgence 3919 ont déclaré des violences psychologiques », explique dans les colonnes du journal Yaël Mellul, membre du groupe de travail qui s’est penché sur ce dossier.

Autres pistes : celle de faciliter la protection d’enfants dont l’un des parents est auteur de violences ou encore permettre aux médecins de signaler ces violences sans l’accord de la victime pour éviter le phénomène de protection des bourreaux.

Car la priorité c’est surtout de parler : « Les violences conjugales ne sont pas des affaires privées », explique dans La Croix la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Marlène Schiappa défend l’intégration de la question des violences sexistes et sexuelles dans toutes les politiques publiques ainsi qu’au sein des entreprises. L’une des propositions est ainsi la mise en place d’un congé professionnel pour les victimes afin qu’elles puissent effecteur leurs démarches légales, ce qui prend beaucoup de temps et peut être dissuasif.

Reste la question du financement de ces mesures, source d’inquiétude pour les associations : « Aucun chiffre n’est précisé », rappelle Le Monde.

Les déclarations d’Emmanuel Macron sur RTL

« Retraites, hôpitaux, Macron tente d’apaiser les tensions », lancent Les Échos pour qui « l’exécutif avance à pas de loup [...] sans dissiper les inquiétudes ». Signe d’ailleurs de la confusion que fait régner le discours présidentiel au sein du quotidien économique, il titre sur sa version papier : « Macron tend la main aux salariés des régimes spéciaux » et sur sa version web : « Macron sonne la fin des régimes spéciaux », c’est le fameux en même temps cher au pensionnaire de l’Élysée.

Les journaux largement troublés par la gestion ce dossier épineux des retraites : « Plus l’exécutif s’exprime, plus le mystère s’épaissit », grince Le Figaro. L’Opinion a de son côté une théorie : « Si Emmanuel Macron tient les deux discours en même temps, c’est parce qu’ils ne s’adressent pas aux mêmes cibles : le premier est à destination de la plupart des Français (qui) relèvent du régime général [...], le second est directement destiné aux privilégiés [...] les bien nommés bénéficiaires des régimes spéciaux. »

Ce qui suscite cette réflexion chez l’Est Éclair : le président « dit avoir beaucoup appris, mais a-t-il pour autant modifiée sa politique ? Ce n’est pas flagrant ». Impression confirmée dans Le Monde qui note cette phrase d’un proche du président : « Il ajuste mais ne recule pas ».

Le problème de « cette méthode en forme de supplice chinois », comme la décrit Le Figaro, c’est « que la manœuvre s’annonce difficile », explique L’Est Républicain, « car la contestation dispose désormais d’une locomotive : la SNCF ».

« Gare à l’embrasement », c’est le titre du Parisien ce matin

« Quelque chose ne tourne plus rond à la SNCF », constate le journal après les deux mouvements de grève sauvage qui ont paralysé en partie la compagnie ferroviaire ces deux dernières semaines.

L’article revient sur les multiples réformes qu’a connues la SNCF ces dernières années : réorganisation du travail, fin du statut spécial et autre transformation structurelle. Résultat : 150 000 cheminots « inquiets » mais aussi revenus des mouvements classiques de contestation sociale, notamment les règles de préavis de grève négociées en 2007 avec la direction qui obligent notamment à se déclarer 48 heures à l’avance.

« Avec ce système, la direction s’organise et on n’obtient rien », témoigne un membre de syndicat, alors qu’un autre dénonce des dirigeants « qui ne négocient rien. Ça crée de la rancœur ». D’où des actions plus radicales, aux conséquences très concrètes : seul un TGV sur trois circulera dans l’ouest du pays aujourd’hui.

Mais attention à l’effet « gilets jaunes », alerte Le Parisien : avec ces « poussées de colère », « les cheminots risquent de perdre rapidement la compréhension des Français ».

L'attentat menée contre la mosquée de Bayonne et qui a fait deux blessés graves

Sud Ouest consacre un long article sur l’auteur de l’attaque, un retraité de l’armée de 84 ans, ancien candidat du Front national et qui avait déjà et à plusieurs reprises fait parler de lui « en tenant des propos xénophobes et homophobes », explique le quotidien.

Sud Ouest qui s’est également procuré un courrier que l’homme avait adressé la semaine passée à des représentants du ministère de la Justice, annonçant son intention de déposer plainte contre Emmanuel Macron. Un texte là aussi truffé de propos insultants et discriminatoires.

L’Union donne la parole à des représentants du culte musulman pour qui « il ne faut pas s’étonner avec le climat actuel de stigmatisation de l’islam et des musulmans ».

« Musulmans et islamisme, un amalgame à combattre » avertit La Nouvelle République, qui rappelle pourtant que « près de deux citoyens sur trois ne croient plus à la compatibilité de l’islam avec le pacte social et républicain ». « Il serait intéressant », note toutefois le quotidien, « de connaître le point de vue de nos compatriotes musulmans sur la question mais aucune enquête récente ne s’y est aventurée ».

Un conseil de lecture

Le Monde donne la parole à des femmes portant le voile islamique qui est, explique le quotidien, « un sujet polémique récurrent et un signe visible de religiosité que nombre de Français sans lien avec la culture musulmane ont du mal à comprendre et à accepter ».

Et les femmes qui témoignent veulent battre en brèche les jugements sur le voile « instrument d’oppression, marque d’une vision rétrograde et conservatrice de la société et surtout preuve d’une intégration ratée ».

Se couvrir la tête est un choix personnel, revendiquent Mina, Maheen, Latifa ou Nawel qui précisent que dans beaucoup de familles musulmanes, certaines sont voilées et d’autres non. La pression sociale peut exister dans certains milieux, reconnaissent-elles, mais beaucoup racontent que leurs parents se sont surtout inquiétés quand elles ont décidé de se couvrir, craignant pour leur carrière professionnelle voire pour leur intégrité physique. Ce qui n’a pas empêché l’une d’elles de devenir ingénieur financière ou une autre institutrice.

Que leur choix soit issu d’un cheminement spirituel, d’un acte militant ou d’une tradition, elles ont une seule demande : « Arrêtons les amalgames et faites-nous confiance ».

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 05:15
  • 05:09
  • 05:22
  • 05:30
  • 05:15
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.