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Revue de presse Afrique

À la Une: Alpha Condé dévoile ses intentions

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Le président guinéen Alpha Condé.
Le président guinéen Alpha Condé. AFP/CELLOU BINANI
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C'est une vidéo dont parlent les journaux du continent ce matin. On y voit, à New York, le président de la Guinée demander à des concitoyens de la diaspora de « s'organiser et de se préparer pour le référendum et les élections ». « Alpha Condé a tranché » titre LeDjely.com, qui juge sévèrement cette prise de position du chef de l’État. « Alpha Condé confirme ce que certains savaient depuis longtemps. À savoir que les consultations, [menées actuellement par le Premier ministre pour une modification ou un changement de la Constitution], ne sont en réalité qu’une farce destinée à conférer à sa démarche un vernis démocratique. »

« Le chef de l’État est le premier responsable de la bonne marche du pays, il incarne l’autorité de l’État. Il ne peut pas faire et défaire les lois à sa convenance », renchérit Guinée7.com dans une tribune qui dresse un sombre constat de la démocratie guinéenne. « Nous sommes dans une pseudo-démocratie, une démocratie de façade dans laquelle la vertu est une denrée très rare. »

Cette déclaration d'Alpha Condé fait également la presse de la sous-région

Partons d'abord en Côte d'Ivoire, où L'Intelligent d'Abidjan parle « d'étonnement » et rappelle qu'Alpha Condé a mené pendant plusieurs années « un combat pour la démocratie et l'alternance. Des principes pour lesquels il s'est entêté pour combattre Ahmed Sekou Touré, Lansana Conté, ou Moussa Dadis Camara. Cette lutte a suscité l'admiration de tous les Guinéens. Aujourd'hui ils ont des difficultés à freiner l'élan du professeur Condé. » Le président est au pouvoir à Conakry depuis 2010 et son second mandat s'achève l'an prochain.

Les critiques sont encore plus cinglantes dans la presse burkinabè. Dans un pays qui fêtera dans quelques semaines le cinquième anniversaire du soulèvement populaire contre Blaise Compaoré, « ce qui se passe en Guinée a tellement déjà été expérimenté par de nombreux chefs d’État à travers le continent que plus personne n’en est dupe », écrit l'Observateur paalga.

« C'est la confirmation d'une volonté irrépressible, longtemps refoulée, une dangereuse et risquée troisième tentation pour Alpha Condé », abonde Aujourd'hui, qui ne comprend pas. « C’est tout de même incroyable et pitoyable de la part de cet octogénaire, qui aura passé 40 ans dans l’opposition. C’est incompréhensible, cette frénésie pouvoiriste qui anime le n°1 guinéen, car il pourrait sortir par le haut s’il y renonce. » Et « attention de ne pas présumer de l'apathie des Guinéens », rajoute l'Observateur paalga, « car le professeur pourrait quitter l'amphi par la fenêtre ».

On parle également du sommet de l'ONU ce matin dans la presse africaine

Avec des réactions à la réunion sur le climat qui s'est tenue lundi. Soixante-six des 136 pays présents se sont engagés à la neutralité carbone d'ici 2050. Mais pas les plus gros pollueurs. « Cette absence d'engagements et de promesses sape l'effort commun », selon Walf Quotidien au Sénégal, qui estime que « le jeu risque d'être faussé et les objectifs difficiles à atteindre ».

« C'est un échec, nous dit Le Courrier de Kinshasa. Dès lors que de grandes nations industrielles comme les États-Unis, la Chine ou la Russie n'inscrivent pas la question environnementale en bonne place dans leurs priorités, l'on voit mal comment la communauté mondiale pourrait s'entendre sur la réduction des gaz à effet de serre ». Le quotidien kinois plaide pour une mobilisation populaire mondiale : « Ce sont bien de telles mobilisations de grande envergure qui ont provoqué les révolutions sociales dont sont issues les sociétés modernes. Pourquoi ce qui s'est produit hier à l'échelle des nations ne se produirait-il pas maintenant à l'échelle des continents »

Et puis on termine cette revue de presse au Rwanda Alexis

Oui avec un reportage du New Times dans un quartier populaire de Kigali, où depuis vendredi, les restes d'une centaine de victimes du génocide des Tutsis de 1994 sont exhumés. Sur le site internet du journal, on peut voir des dizaines de chaussures, des chemises, des morceaux de tissus qui appartenaient aux victimes. C'est le témoignage d'une femme qui a permis cette découverte. Une survivante qui vit en France et qui a confié être tombée dans une fosse commune à cet endroit en 1994. Une autre Rwandaise dit ainsi avoir retrouvé ses parents, à partir d'un morceau de chemise appartenant à son père. « Personne ne nous avait dit que des corps avaient été enterrés ici ». Vingt-cinq ans après, les langues se délient encore au pays des milles collines.

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