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Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: l’alerte au réchauffement planétaire

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Réchauffement climatique: les jeunes Américains sont dans la rue, comme ici à New York.
Réchauffement climatique: les jeunes Américains sont dans la rue, comme ici à New York. REUTERS
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Ite missa est. La messe est dite. C’est tout du moins demain qu’à New York, elle le sera, avec le Sommet Action Climat qui s’ouvre ce lundi aux Nations-Unies, et où près de la moitié des chefs d’États et de gouvernement de la planète vont se fixer comme objectif de renforcer les engagements à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre par leurs pays pris lors de la signature de l’accord de Paris en 2015.

Attention, prévient en Une Le Parisien Dimanche, en brandissant la menace d’un « scénario noir », si rien n’est fait, les scientifiques estiment que « le réchauffement atteindrait 7°C d’ici à la fin du siècle ». Et pour bien convaincre ses lecteurs de la nécessite pour eux de « craindre le pire », ce journal brandit les risques en France. Exemple, le fleuve du sud du pays, « la Garonne serait à sec » !

Paradis perdu

Et cette semaine, un écrivain a adressé une lettre aux habitants des Maldives. Elle est datée de 2060. Robert Templeur, c’est son nom, est en effet un écrivain irlandais, aujourd’hui consultant pour les Nations-Unies. Puisqu’il s’agit d’une lettre, ce courrier largement postdaté ne pouvait laisser indifférent un hebdomadaire qui a pour nom… Courrier International, bien sûr. Lequel journal et allé dénicher ladite lettre dans la revue trimestrielle Mekong Review publié en Australie.

« Chers Maldiviens en exil, écrit Templeur, avez-vous la nostalgie de votre pays ? Avant que les vagues ne recouvrent vos îles, c’était un lieu paradisiaque [...] Lors de mon séjour sur (place) en 2019, tous les signes étaient là. L’eau douce avait disparu [...] notre stupidité et notre égoïsme sans borne, notre refus de voir la réalité qui se trouve sous nos yeux, notre rejet de la science au profit de charlatans. Tout cela vous a condamnés à subir des journées où le thermomètre affichait 50° et à essuyer chaque année des tempêtes qui, autrefois, n’arrivaient que tous les mille ans [...] Vos îles ont fini par être abandonnées, les derniers habitants vivant sur des plates-formes flottantes amarrées à du corail mort [...] Avez-vous toujours un passeport ? Votre pays existe-t-il encore ? », interroge cet écrivain. Poser la question, c’est y répondre. Le reste de la lettre de Robert Templeur aux habitants des Maldives est à lire dans Courrier International.

Immigration : Macron durcit le ton

En France, Emmanuel Macron a choisi de faire de l’immigration un thème prioritaire. Résultat : la polémique enfle, et notamment à droite. Dernière en date des réactions, celle, ce matin dans Le Journal du Dimanche, de l’ancienne ministre de droite et présidente de la région Ile-de-France. Valérie Pécresse y accuse le président d’être « en permanence dans un double langage, voire un double jeu : (Emmanuel Macron) dit aux Français ce qu’ils ont envie d’entendre », accuse-t-elle.

Pourquoi le chef de l’État a-t-il décidé de faire de l’immigration le « sujet prioritaire de sa rentrée ? », se demande Le JDD. Réponse du président à lire dans les colonnes de cet hebdomadaire : « On ne sera pas seulement jugés sur l’économie, même si on a réussi, mais aussi sur l’immigration. Et en 2022, j’aurai en face de moi Marine Le Pen, qui va en faire son cheval de bataille dans les trois ans qui viennent. Arrêtons d’être naïfs, ne nous laissons pas imposer ce sujet. Souvenez-vous du 21 avril 2002 », rapporte Le Journal du Dimanche.

Et la polémique prend parfois dans la presse hebdomadaire des accents ironiques. L’hebdomadaire Marianne préfère en rire qu’en pleurer. « Macron durcit, enfin et opportunément, le ton sur l’immigration. La droite s’en félicite-t-elle ? Non, elle l’accuse – un comble – de "démagogie" : normal ! ».

Ainsi va le monde

Dans la même veine, Marianne pousse plus loin l’ironie sur d’autres sujets internationaux. Florilège. « L’Arabie saoudite ne cesse de bombarder le Yémen et sa capitale, Sanaa. Les rebelles yéménites, en représailles, bombardent, à l’aide de drone, des sites pétroliers saoudiens... Les États-Unis dénoncent la responsabilité de l’Irak et menacent de bombarder l’Iran : normal !, souligne Marianne. Le gouvernement italien était d’extrême-droite. Il est désormais de gauche. Entre-temps, les Italiens ont-ils voté ? Non… aucune élection : normal ! [...] Netanyahou annonce qu’il va annexer une grande partie de la Jordanie. L’Europe va-t-elle décider de sanctions comme après l’annexion de la Crimée par Poutine ? Il n’en est évidemment pas question : normal ! »

On le voit, Marianne décortique l’actualité avec pas mal d’ironie et beaucoup de recul. Et il y en a comme ça une page entière qui s’achève sur le cas Mélenchon, qui était jugé en correctionnelle cette semaine pour outrage à la force publique et qui s’est répandu dans les médias pour brosser de la France le portrait d’une vraie dictature. « Or, de deux choses l’une, résume Marianne : ou l’on dit n’importe quoi, ou l’on croit ce que l’on dit. Mais, si Mélenchon croit à ce qu’il dit [...] il faut appeler le peuple à prendre les armes. Et si certains, sous son influence, le font, il ne faut pas s’en laver les mains ». Mais, rassure Marianne, « Mélenchon est normal ! ». On respire.

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