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Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: retour sur le Tour de France 2019

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Sur le podium du Tour de France 2019 : le maillot vert slovaque Peter Sagan, Egan Bernal qui cumule maillot jaune et maillot blanc, et le Français Romain Bardet qui s'adjuge le maillot à pois.
Sur le podium du Tour de France 2019 : le maillot vert slovaque Peter Sagan, Egan Bernal qui cumule maillot jaune et maillot blanc, et le Français Romain Bardet qui s'adjuge le maillot à pois. REUTERS/Gonzalo Fuentes
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Pendant près de 3 semaines, ils ont rêvé d'une victoire française. Alaphilippe en jaune, Pinot bien placé... Et finalement, c'est un Colombien qui l'a emporté hier soir sur les Champs-Élysées. Beau joueur, le journal Libération publie en Une la photo du visage juvénile et souriant d'Egan Bernal. « Premier Colombien à remporter le tour de France » et, à 22 ans, « le plus jeune à s'imposer sur le Tour depuis 1909 ».

« Comme le sport rend - malheureusement - un peu chauvin », explique Alexandra Schwartzbrod dans son éditorial, « on aurait été content qu'un Français remporte la Grande Boucle, mais au fond, peu importe, l'essentiel est que le plaisir de la course soit là, et cette année » « il a été sacrément là [...] Plus grosse tempête dans la dernière ligne droite depuis longtemps, plus forte intuition qu'un Français était en position de gagner, plus gros retournement de situation à deux jours de la fin, et plus jeune vainqueur. »

Un tour de France plein de suspens, qui fait le bonheur de l'Équipe. « L'édition 2019 ravit tout le monde, et surtout elle nous a déjà donné faim pour la suite [...] La simple perspective d'un bras de fer Pinot - Bernal, donne envie de se téléporter à Nice le 27 juin 2020 » pour le départ du prochain tour.

Le Parisien lui aussi se projette dans le futur : « Alors que la 106e édition vient juste de s'achever, le Tour de France 2020 est déjà dans tous les esprits », assure le Parisien, qui se demande « quels rôles peuvent y jouer les héros de ce mois de juillet : Bernal, Pinot, Alaphilippe et Bardet ».

Certains journaux ont plus de mal à ravaler leur déception....

C'est le cas de l'Est Républicain, pour qui « le rêve s'en est allé... Ni Pinot ni Alaphilippe ne sont sur le podium devant l'Arc de Triomphe. Bernard Hinault va vivre une 35e année de suite avec le costume de dernier français vainqueur du Tour. »

De son côté, le Courrier Picard estime « qu'à défaut d'avoir "la France qui gagne", on peut acter que Poulidor sera toujours plus populaire qu'Anquetil. Comme si, au-delà du strict résultat, c'était l'engagement, le don de soi et le courage qui représentaient la vraie victoire ».

La République Démocratique du Congo et ses mines

« En République Démocratique du Congo, le contrôle des métaux a mauvaise mine ». Au-delà du jeu de mots, Libération rappelle que la RDC « possède un des sous-sols les plus riches du monde. L'exploitation du cuivre et de l'or fut l'ossature du système colonial belge, puis du régime kleptocrate de Mobutu Sese Seko ».

Où en est-on aujourd'hui ? « Comme à Birambo, dans le Nord Kivu », où s'est rendue l'envoyée spéciale du journal, « l'immense majorité des mines sont exploitées de manière artisanale ». Autrement dit, par un spécialiste de la question « Avec l'insécurité et l'incapacité de l'état de mobiliser les capitaux nécessaires pour gérer les mines, une économie informelle s'est mise en place, abandonnée aux groupes armés et aux militaires congolais ».

Libération note toutefois quelques raisons d'espérer : « la loi Dodd-Franck, adoptée en 2010 aux États-Unis, oblige les sociétés cotées en bourse à préciser si leurs produits contiennent des "minerais du conflit" exploités en RDC ». Une loi similaire, concernant l'Europe doit entrer en vigueur en 2021. Et pour s'organiser, « les creuseurs se sont regroupés en coopératives, censées défendre leurs droits ». Selon une géologue, également cadre d'une coopérative, citée par Libération : « Il y a l'émergence d'une classe moyenne parmi les creuseurs. Les communautés locales commencent à bénéficier de la présence de mines sur leurs terres ».

La presse s'intéresse aussi aux vacances

Le Figaro a planché sur « les nouvelles préférences des Français ». Eh bien, « la France, première destination touristique au monde, reste aussi le premier choix des Français ».  Douce France, chantonne l'éditorialiste Jacques-Olivier Martin, « La France est une grande famille. Elle se fâche, se déchire avec violence - personne n'a oublié les "gilets jaunes". Mais c'est aussi un pays qui aime se retrouver le temps d'un été pour forger son identité, et aussi, souhaitons-le, soigner ses fractures... »

« Vacances en Creuse, vacances heureuses », chantonne aussi le Figaro, car « l'attrait de la France vaut pour toutes ses régions, dans ses moindres replis. » Un bémol toutefois : « deux tiers des Français ont déjà été contraints de renoncer à partir en vacances, pour des raisons financières, ces dernières années ». Selon l'analyste politique Jérôme Fourquet, « 61 % des Français disant se reconnaître dans le mouvement des "gilets jaunes" (tiens, les revoilà) affirment avoir dû renoncer souvent à des vacances pour raisons financières. »

Un sport de vacances : la pétanque...

Tu pointes ou tu tires ? « Cette question lancée à la volée n'a de réelle saveur que pimenté par l'accent marseillais », nous dit La Croix qui consacre une double page au jeu de boules, « jeu populaire de l'été par excellence, amical et familial, qui réunit pratiquants badauds et commentateurs ». L'écrivain Denis Grozdanovitch, se dit particulièrement admiratif de la « minutie avec laquelle les joueurs, avant d'effectuer le moindre lancer, se penchent sur la topographie du terrain : les plus infimes dénivellations, les plus minuscules cailloux ou brindilles, les moindres obstacles potentiels y sont attentivement pris en compte ».

L'ambiance a aussi son importance, précise La Croix : « La pétanque est un petit spectacle populaire où il est de bon ton d'en rajouter dans la théâtralisation, l'appel à la provocation, la flatteuse mise en scène de soi-même et les commentaires "libres" qui jaugent avec ironie l'évolution du jeu. » Bref, conclut le journal : « En France, la pétanque relève d'un art de vivre ».

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