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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: l’ardente ferveur de Pâques après l’incendie de Notre-Dame

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Vue de la croix et de la sculpture de Nicolas Coustous au milieu des débris à l’intérieur de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photo prise le jour après l’incendie du 15 avril 2019.
Vue de la croix et de la sculpture de Nicolas Coustous au milieu des débris à l’intérieur de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photo prise le jour après l’incendie du 15 avril 2019. Christophe Petit Tesson/Pool via REUTERS
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C’était hier vendredi saint, demain ce sera la Résurrection du Christ, et cette année, en effet, une image restera, et que souligne le journal Ouest-France. « Après le terrible incendie qui ravagea la cathédrale Notre-Dame, beaucoup furent étonnés de voir une croix, debout: tout au fond, au milieu des gravats et de la désolation, elle surmontait la Pietà, intacte elle aussi, et encore enveloppée de fumée comme d'un linceul. Celle-ci représente Marie (...). Mais la croix étincelait déjà, comme un appel à l'espérance résonnant jusqu'au cœur des ténèbres ». Cette image collée à « la Une » du quotidien français à plus fort tirage, illustre donc cette année le message de Pâques qui « se propage dans un siècle où des pans entiers de la famille humaine sont en proie à la misère, à la violence. (...) Pâques invite à découvrir que la vie est l'horizon de la vie », souligne Ouest-France.

Oui, confirme L'Eclair des Pyrénées, « que l'on soit chrétien ou qu'on ne le soit pas, que l'on croie en Dieu ou que l'on n'y croie pas, l'incendie de la grande cathédrale, et son sauvetage in extremis par les hommes, peut être interprété comme un signe. Mieux, comme un rappel doublé d'un appel. (...) L'incendie de notre grande cathédrale n'est-il pas un don de Marie-Notre Dame pour rappeler aux Français le danger de leurs divisions, la vanité de leurs controverses, et les inviter en quelque sorte à leur propre résurrection ? », interroge L'Eclair des Pyrénées.

Et pendant ce temps, la controverse continue sur la reconstruction de la cathédrale après l’incendie de lundi dernier. Controverse vivement animée dans la presse en France par Le Figaro. Lequel quotidien se félicite « en Une » ce matin de « l’élan de ferveur des catholiques (pour lesquels) la cathédrale de Paris n'est pas qu'un chef-d’œuvre architectural du Moyen Âge. Ce n'est pas qu'un lieu où d'inestimables trésors sont ordinairement conservés - au premier rang desquels la couronne d'épines portée par le Christ, le premier vendredi saint. Une cathédrale n'est qu'un écrin. Un écrin éblouissant mais un écrin, recélant un trésor bien plus beau, bien plus précieux : dans le tabernacle (...) se trouve l'essentiel de leur foi, Jésus-Christ présent dans le Saint-Sacrement », énonce donc Le Figaro, qui s’enflamme pour l’élan de « ferveur » des catholiques à l’occasion de la semaine sainte.

Dans ce journal, le cardinal Robert Sarah porte un « regard mystique » sur l’incendie de Notre-Dame. Haut responsable au Vatican, ce prélat guinéen de 73 ans médite : « Cet incendie est un appel de Dieu pour retrouver son amour. Par ces brasiers apocalyptiques, Dieu a voulu attirer l’attention des hommes pour qu’ils puissent retrouver la foi de leurs ancêtres. Cet appel est directement et spécialement adressé à la France. La belle nation de Saint Louis et de Jeanne d’Arc, de Charles Péguy et de Paul Claudel a toujours eu un rôle particulier dans la diffusion de la foi. Il faut parfois le feu pour nous ouvrir au Ciel… », dit avec ardeur le cardinal Robert Sarah dans Le Figaro.

L’Evangile selon Saint-Macron

Et Emmanuel Macron, pendant ce temps ? Face à la catastrophe de l’incendie de Notre-Dame, comment se portent le président et sa majorité ? A en croire Le Parisien la macronie est « touché par la grâce » ! Dans un catéchisme inattendu, Le Parisien le remarque : « Comme touchés par la grâce, les Marcheurs filent la métaphore christique en cette veille de week-end pascal. L’un compare ainsi Macron au Christ entouré de ses douze apôtres : « Richard Ferrand, c’est Saint-Pierre ; Christophe Castaner, Saint-Jean ; et François Patriat, Saint-Matthieu ». Et Judas, alors ? « Gérard Collomb ! » achève le même, goguenard », raille Le Parisien.

A l’inverse, le journal Libération est pris de démangeaisons. Libé qui, bien peu confraternellement, dénonce pêle-mêle « la controverse lancée par la droite et l’extrême droite françaises sur la flèche de Notre-Dame ». Controverse, selon ce quotidien, « indûment montée en épingle. En pointe dans cette affaire, le Figaro, la tête de liste LR François-Xavier Bellamy ou encore Marine Le Pen ». Nul n’étant prophète en son pays, on attend la suite.

Hulot « gilet jaune »

Restons justement avec Libération, dans les colonnes duquel Nicolas Hulot brise le silence. L’ex-ministre de la Transition écologique et solidaire craint qu’Emmanuel Macron oublie l’écologie à l’annonce de ses mesures jeudi prochain. « Ce qui a fuité dans les médias laisse craindre que l’exécutif se contente d’acheter la paix sociale à travers des annonces qui touchent à des scandales du quotidien (…) mais sans engager le début d’une politique de transition écologique et solidaire, dit Nicolas Hulot à Libération (…) Je ressens non plus de la colère, mais de l’incompréhension », avant d’estimer qu’il y a « chez les gilets jaunes une soif de cohérence, de justice fiscale, qu’il faut entendre ».

Alerte aux « ultra-jaunes »

Aujourd’hui, vingt-troisième acte hebdomadaire de ce mouvement de protestation. Et le ministère de l’Intérieur qui sonne l’alarme, notamment dans la capitale. « De 1500 à 2000 « ultra-jaunes » attendus (ce) samedi à paris », lance Le Parisien. Selon une note du préfet de police de Paris Didier Lallement, que ce quotidien a consulté, « un bloc radical de 1500 à 2000 personnes, composé d’ultra-jaunes et de membres de la mouvance contestataire », sont attendu à Paris. Des éléments radicaux qui, selon la même note « devraient chercher à faire dégénérer les rassemblements organisés dans la capitale », rapporte Le Parisien. Au total, les « gilets jaunes » devraient être « 10 000 à 15 000 » selon la même note. Sur les réseaux sociaux, ils présentent cette journée comme un nouvel « ultimatum » au gouvernement. Sur Facebook, un groupe nommé « Black Blocks Paris » promet même un samedi « noir » sur les Champs-Élysées.

Ce journal, toutefois, a relevé un avis plus modéré sur les réseaux sociaux, disant ceci : « Nous devons trouver un moyen honorable de le faire avec notre tristesse, de faire union avec l’émoi national, tout en restant vindicatif envers Macron », lit-on par exemple dans la description d’une des manifestations.

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