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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: l’introuvable coffre-fort de Benalla

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Alexandre Benalla est assis devant un comité du Sénat pour répondre à des questions concernant ses liens étroits avec le président français Macron, Paris, le 18 septembre 2018.
Alexandre Benalla est assis devant un comité du Sénat pour répondre à des questions concernant ses liens étroits avec le président français Macron, Paris, le 18 septembre 2018. Photo: Bertrand Guay/AFP
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Le voile se lève sur l’homme qui a fait disparaître le coffre-fort du domicile de l’ex-chargé de mission de l’Elysée. Selon Libération, c’est Chokri Wakrim, ami d’Alexandre Benalla, qui, juste avant la perquisition de son domicile, à Issy-les-Moulineaux, près de Paris, « a sorti le coffre-fort de l’appartement dans le plus grand secret ».

Chokri Wakrim, c’est ce militaire de 34 ans qui est en couple avec la commissaire divisionnaire Marie-Elodie Poitout, ex-cheffe de la sécurité du Premier ministre, et qui a démissionné « après la mise au jour des liens troubles de son compagnon avec Benalla », rappelle Libé. Lequel journal souligne que, jusqu’ici, la justice a refusé d’enquêter sur la disparition de ce coffre-fort.

« Depuis le déclenchement de l’affaire, le parquet de Paris refuse obstinément de permettre aux juges d’instruction et à la police judiciaire d’enquêter sur ce point. Une position inexplicable, estime le quotidien Le Parisien. Depuis les révélations de Libération, elle est désormais intenable ».

Et justement, Le Parisien annonce que Chokri Wakrim « est convoqué aujourd’hui à la brigade criminelle. Juges et enquêteurs veulent savoir s’il est l’auteur des enregistrements réalisés à la fin du mois de juillet dernier », enregistrements sonores d’une conservation présumée entre l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron et l’ex-responsable de la sécurité du parti LREM, Vincent Crase, et dans laquelle  Alexandre Benalla revendique à plusieurs reprises le soutien personnel du chef de l'Etat.

Vigi craint les pirates

En tout cas, la confiance règne dans le traitement judicaire de l’affaire Benalla. Un syndicat de police demande le dépaysement du dossier : le syndicat Vigi, et c’est Mediapart qui l’annonce. Partie civile dans le volet de l’affaire Benalla portant sur les agissements violents de l’ex-chargé de mission de l’Elysée le 1er mai dernier à Paris, Vigi dénonce « de multiples anomalies dans la conduite des investigations », énonce Mediapart. Selon l’avocat du syndicat policier, « plusieurs actes de l’enquête judiciaire seraient suspects d’une certaine forme de connivence avec le pouvoir ».

Comme le formule Mediapart, le « péché originel » aux yeux des syndicalistes de Vigi réside « dans le processus de nomination du procureur de Paris (Rémy Heitz) à l’automne dernier », en référence à sa proximité, que Vigi lui prête, avec Emmanuel Macron.

Mediapart rappelle que ce syndicat « réclame l’audition de l’un des plus proches conseillers du président de la République, Ismaël Emelien », lequel vient d’annoncer qu’il quittera prochainement ses fonctions à l’Elysée. « Mais son audition par la justice fait toujours attendre », énonce Mediapart.

Alerte au séisme sur les européennes

J – 100 pour les élections européennes. Et les partis populistes ont le vent en poupe. Sondage après sondage, « le vote populiste creuse son sillon en Europe », s’alarme « en Une » Le Figaro. A cent jours d’un scrutin qui s’annonce périlleux pour les partis politiques majoritaires au parlement européen, « les populistes et les nationalistes pourraient obtenir autour de 150 sièges dans la prochaine Assemblée », prévient ce quotidien conservateur.

Toutefois, modère Le Figaro, s’il y a bien « une pente mauvaise », il n’y a pas de « fatalité ». Ce journal y va donc de ses préconisations aux dirigeants européens, à qui il conseil de « sortir du sabir bureaucratique pour passer au verbe simple ouvrant sur l'action ». Le Figaro estime que le « premier acte à poser » est une « réponse volontaire et raisonnée à la crise migratoire, dénominateur commun de la percée des extrêmes en Europe ».

Le départ du duc de Bordeaux

La nomination d’Alain Juppé au Conseil constitutionnel, et donc son discours de départ de la mairie de Bordeaux, sont l’objet de quelques commentaires dans la presse. « Clap de fin » pour Alain Juppé, claque La Presse de la Manche.

Touché par l’émotion d’Alain Juppé au moment de son départ, le journal La Voix du Nord a retenu que le maire de Bordeaux quitte la politique en évoquant « un esprit public devenu délétère ». Etant rappelé que Jacques Chirac avait qualifié Alain Juppé de « meilleur d’entre nous », ce quotidien du septentrion français craint que cette déliquescence du monde politique « ne finisse par dissuader « les meilleurs d'entre nous » de s'engager dans l'action publique ».

« Figure de l’ancien monde, (Alain Juppé) s’inquiète de l’avènement du nouveau. Suffisamment, en tout cas, pour ne pas en être », souligne Libération. Lequel journal rappelle toutefois que, dans sa longue vie de combats politiques, pourtant, Alain Juppé « ne laissera pas le souvenir d’un bisounours ».

Le maire de Bordeaux, qui s’en va donc au Conseil constitutionnel, « prend la perche offerte par le chef de l'Etat pour quitter ce monde irrespirable », formule Les Echos. Ce faisant, relève le quotidien économique, Alain Juppé, « mine de rien », laisse à Emmanuel Macron une « injonction de faire (…). Et de faire beaucoup ». Or, prévient ce quotidien, « un pays à ce point malade ne saurait être guéri par un débat ».

Ribéry a la haine

Le d’ordinaire très taiseux Franck Ribéry parle ce matin, avec quelques regrets exprimés, et du dépit aussi. Et c’est au quotidien sportif L’Equipe que s’est confié l’attaquant du Bayern de Munich, une première prise de parole publique depuis cinq ans. Franck Ribéry n’a toujours pas digéré sa troisième place au classement du Ballon d’or en 2013, qu’il a vécu comme une « terrible injustice (…) Plus je réfléchissais, plus j’étais dégoûté », dit-il à L’Equipe. « J’ai pris la haine », lance-t-il même dans cet entretien vérité. Très fier, Franck Ribéry, qui arrive en fin de contrat en juin prochain avec le club bavarois, ne sait pas encore ce que l’avenir lui réserve, mais il prévient : « Je partirai du Bayern en seigneur ». Saignant. Comme un steak plaqué or, comme un ballon d’or.

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