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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: vers la fin de la guerre au Yémen?

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Les forces pro-gouvernementales yéménites se rassemblent dans la banlieue est de Hodeida alors qu'elles continuent à se battre pour le contrôle de la ville par les rebelles huthis le 10 novembre 2018.
Les forces pro-gouvernementales yéménites se rassemblent dans la banlieue est de Hodeida alors qu'elles continuent à se battre pour le contrôle de la ville par les rebelles huthis le 10 novembre 2018. Khaled Ziad / AFP
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C’est le grand dossier de Libération ce matin. « Après trois ans et demi d’un conflit qui tue et affame la population au Yémen, la diplomatie internationale s’active enfin pour faire pression sur Riyad. Des pourparlers de paix devraient se tenir bientôt », se félicite le journal.

« Depuis 2015, précise Libération, la guerre au Yémen, menée par une coalition arabe dirigée par l’Arabie Saoudite contre les rebelles houthis, a déjà tué plus de 2 000 enfants, morts de faim, de maladie ou sous les bombes. Mais c’est à la faveur d’un autre martyre, pointe le journal, celui du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, assassiné le 2 octobre au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, qu’elle semble sortir de l’ombre. Restées longtemps sourdes aux cris d’alarme et aux appels des organisations humanitaires, les puissances occidentales, qui ont soutenu pendant plus de trois ans la coalition arabe, en armes, renseignement et diplomatie, augmentent la pression ces derniers jours pour 'arrêter les frais' de cette 'sale guerre', comme l’appelle le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. »

Alors, « aujourd’hui, poursuit Libération, une solution est 'sur la table', assure le secrétaire général de l’ONU, António Guterres. Elle 'a été présentée aux pays acteurs du conflit. Et la première réaction a été relativement positive', assure Guterres, qui croit au 'consensus'. La Russie, les Etats-Unis, l’Europe et les pays de la région seraient d’accord pour dire qu’il faut arrêter la guerre. Les chances pour que s’engage un processus de sortie du conflit au Yémen semblent, de fait, se préciser. Une rencontre est en préparation avant la fin de l’année en Suède entre les belligérants. »

Commentaire de Libération : « il est temps… Il était loisible aux Occidentaux, principaux pourvoyeurs d’armes de l’Arabie, de faire pression bien plus tôt sur elle en faveur d’un règlement négocié, plutôt que de détourner le regard des exactions commises avec leurs propres armes. L’alliance saoudienne, à l’entêtant parfum pétrolier, conduit à un cynisme stratégique peu reluisant. En l’absence de solution militaire, la coalition semble désormais décidée à convaincre Riyad d’engager de réelles négociations. Il aura fallu des dizaines de milliers de morts pour y parvenir… »

Les tweets de Trump : « des propos de poivrot en fin de soirée… »

A la Une également, les invectives de Donald Trump en direction de la France… « On se demande si Washington et Paris peuvent encore être amies, soupire Le Figaro. À observer le fil Twitter de Donald Trump, thermomètre de la relation transatlantique, le doute est permis. 'Make France great again !', s’est exclamé le président américain, il n’y a 'pas plus nationaliste que la France', 'mauvais sondages' de Macron, 'ils avaient commencé à apprendre l’allemand à Paris jusqu’à ce que les États-Unis arrivent'… Depuis son départ de Paris, où il a snobé le Forum pour la paix, grand rendez-vous du multilatéralisme du chef de l’État, le champion de l’America First déverse sur la France un torrent de tweets acides. (…) Pour Trump, la relation avec les Européens se résume à l’art du deal commercial et à un leitmotiv : diviser. »

« Feu sur l’Armistice !, s’exclame Le Midi Libre. Donald Trump n’a pas mis longtemps pour retrouver les armes via les réseaux sociaux. Haro sur la France, ses vins, ses droits de douane, sa future armée européenne… Son séjour pluvieux en disait long sur les larmes de crocodiles souillant finalement les tombes de nos héros. Le président américain a visé Emmanuel Macron. Il a atteint la France. Sa communication déviante depuis le fil du Zozio (Twitter…) ne fait plus rire. Même les plus populistes, les plus nationalistes doivent se méfier d’une telle orgie d’horreur. »

« Plus encore dans l’outrance, pointe Le Courrier Picard, Donald Trump en est même venu cette fois à associer une armée européenne à la Wehrmacht de l’Allemagne nazie ! Tout ce qui est excessif est insignifiant. Mais moins quand il s’agit du président des Etats-Unis, même si sa déclaration relève du registre des propos de poivrot en fin de soirée… »

En fait, analyse Libération, « l’énervement de Trump ne doit rien au hasard : il se rend compte que sa stratégie de déstabilisation de l’Union aboutit, du moins pour l’instant, au résultat inverse de celui qu’il recherche. Loin de s’effondrer avec le Brexit, elle se montre plus unie que jamais. Washington voit même se préciser la menace d’une industrie de défense européenne qui risque, à terme, de fermer le marché de l’Union européenne aux exportations américaines. »

D’autant que « dimanche, sur CNN, souligne Libération, Emmanuel Macron a mis les points sur les i : 'Je ne veux pas voir les pays européens augmenter le budget de la défense pour acheter des armes américaines ou autres, ou des matériels issus de votre industrie. Si nous augmentons notre budget, c’est pour bâtir notre autonomie'. »

Face aux Gilets jaunes : la carotte et le bâton

« Le gouvernement cherche la parade face aux Gilets jaunes » : c’est à lire dans Le Parisien.

« Opération déminage, d’un côté. Message de fermeté, de l’autre, constate Le Parisien. À trois jours de la mobilisation des Gilets jaunes contre la hausse des prix du carburant, qui inquiète l’exécutif, l’heure est aux grandes manœuvres. Alors qu’Édouard Philippe doit annoncer ce mercredi matin des mesures sur le pouvoir d’achat, Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, a mis en garde contre le blocage des routes le 17 novembre. »

« Et pendant ce temps-là, Marine Le Pen se frotte les mains », souligne le journal. Dans un entretien au Parisien, la présidente du Rassemblement national estime que « beaucoup de ses électeurs se retrouvent dans le mouvement des Gilets jaunes. » Elle dénonce le « mépris », voire la « violence » de l’exécutif à l’égard de la manifestation prévue samedi.

En tout cas, pointe La Voix du Nord, « même si le Premier ministre Édouard Philippe doit annoncer ce matin des mesures ciblées sur les revenus les plus faibles, elles arriveront bien tard pour que les Gilets jaunes regagnent les coffres et boîtes à gants ! »

D’autant, soulignent Les Echos, que « les mesures compensatoires d’Edouard Philippe ne devraient concerner que les plus fragiles et les gros rouleurs. Sur l’essentiel, c’est-à-dire sur les hausses de taxes actuelles et à venir, il ne change rien, 'assume' - selon le mot consacré - et fait le pari qu’il en récoltera un brevet de courage écologique. » En effet, estime le quotidien économique, « deux mois après la démission de Nicolas Hulot, l’exécutif voit dans la grogne contre le prix du carburant un moyen de se racheter une légitimité verte. »

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