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Revue de presse Afrique

A la Une: un jihadiste devant la CPI

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Le jihadiste malien Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud (d) suspecté de crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis en Tombouctou en 2012 comparaît devant la CPI, le 4 avril 2018.
Le jihadiste malien Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud (d) suspecté de crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis en Tombouctou en 2012 comparaît devant la CPI, le 4 avril 2018. AFP/Peter Dejong
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Livré samedi dernier par les autorités maliennes à la Cour pénale internationale de La Haye, le présumé jihadiste Al-Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud a comparu hier devant les juges.

Le Pays à Ouaga rappelle son sinistre parcours : « poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, ce Malien originaire de la région de Tombouctou est un ancien membre présumé du groupe Ansar Dine de Iyad Ag Ghali. C’est lui qui faisait arrêter les femmes non voilées, les jetait en prison ou les battait et procédait à des mariages forcés. (…) A La Haye, poursuit Le Pays, il rejoint Ahmad Al Fagi al Mahdi, du nom de cet autre membre d’Ansar Dine condamné à 9 ans pour destruction de mausolées classés au patrimoine de l’humanité. Ces deux hommes à la sulfureuse réputation, qui avaient choisi de se ranger du mauvais côté de l’histoire, n’auront à s’en prendre qu’à eux-mêmes, s’exclame le quotidien burkinabé ; eux qui, rappelons-le, ont fait la pluie et le beau temps dans le septentrion malien et qui se retrouvent aujourd’hui groggy de leurs propres turpitudes. Avaient-ils seulement imaginé qu’un jour ils se retrouveraient devant le tribunal de l’histoire ? Assurément non ! »

« De qui se moque-t-on ? »

Hier, lors de l’audience, rapporte L’Observateur Paalga, « le prévenu n’a pas hésité à s’épancher sur son sort, dénonçant ses conditions de détention à Scheveningen, notamment la présence d’une caméra de surveillance dans la cellule où il croupit désormais. Des conditions qui, de l’avis de son avocat, désigné il y a à peine 24 heures, nuiraient à sa dignité et au respect de sa vie privée. Mais de qui se moque-t-on ?, lance L’Observateur Paalga. (…) Ses victimes, contrairement à lui, n’ont pas eu droit à une cellule dans une prison quatre étoiles, et encore moins à un procès équitable avec, cerise sur le gâteau, l’assistance d’un avocat. Comment, sous prétexte de défendre l’islam, a-t-il pu maltraiter, violer ou asservir de pauvres gens qui n’étaient pas moins croyants que lui et prétendre aujourd’hui subir des conditions de détention attentatoires à sa dignité et à sa vie privée ? A ce rythme, soupire encore le quotidien ouagalais, il voudra imposer son propre menu si ce n’est réclamer ici-bas les 70 vierges prétendument promises aux résidents du paradis éternel. »

Et maintenant, à qui le tour ? Pourquoi pas un certain Sanogo ?

« En attendant l’issue de la comparution du djihadiste Al Hassan devant la CPI, la juridiction internationale aura déjà montré les couleurs et l’étendue de ses tentacules au Mali, pointe Le Témoin à Bamako (…). Or, il est de notoriété publique que le septentrion n’a point l’apanage des pratiques susceptibles d’attirer l’attention des collaborateurs de Fatou Ben Souda. En clair, leur intérêt peut tout aussi bien porter sur les crimes commis au centre et au sud du pays (…). Pour le sud, on peut citer par exemple, relève le quotidien bamakois, le rocambolesque dossier des charniers de Diago et autres, dans le cadre duquel le chef des putschistes du 22 mars 2012, Amadou Haya Sanogo, et certains de ses compagnons sont poursuivis par la justice Malienne pour assassinat, complicité d’assassinat et disparition forcée, entre autres chefs d’inculpation. L’incapacité des autorités maliennes à conduire l’action judiciaire à terme, ainsi que la nature des crimes, pourrait bien justifier un intérêt de la CPI pour ce dossier, estime Le Témoin, et donc le transfèrement de Sanogo et de ses coaccusés à La Haye. »

De l’origine de Yaoundé…

A lire aussi ce matin dans la presse du continent cet article de L’Anecdote au Cameroun sur les origines de Yaoundé, la capitale politique du pays…

Où l’on apprend bien des choses sur la mégapole camerounaise qui compte aujourd’hui près de 3 millions d’habitants. Au départ, Yaoundé était un poste de commandement allemand, les premiers colonisateurs du pays, un poste créé en 1889.

D’où vient le nom Yaoundé ? L’Anecdote avance les explications du cinéaste Adolphe Claude Mballa : d’après lui, au début de la colonisation, un Allemand aurait demandé à une femme dans un champ ce qu’elle était en train de cultiver, elle aurait répondu en dialecte « Owondo », des arachides. L’Allemand aurait répondu alors « Ja », oui. Et ces deux mots, Ja-Owondo, se seraient transformés en Yaoundé…

Vérité historique ou légende ? On ne sait pas… mais l’histoire est belle.

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