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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: Paris perdu

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L'attaquant portugais du Real Madrid, Cristiano Ronaldo (2D), marque le premier but lors du match retour de 16 matches aller de l'UEFA Champions League entre le Paris Saint-Germain (PSG) et le Real Madrid. 6 mars 2018, stade Parc des Princes à Paris.
L'attaquant portugais du Real Madrid, Cristiano Ronaldo (2D), marque le premier but lors du match retour de 16 matches aller de l'UEFA Champions League entre le Paris Saint-Germain (PSG) et le Real Madrid. 6 mars 2018, stade Parc des Princes à Paris. PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP
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« Paris perdu » : c’est le grand titre du Parisien ce matin. Un titre à tiroir qui illustre la défaite du PSG hier soir face au Real 2 buts à 1 et qui montre aussi toute la déception de ceux qui croyaient à un sursaut du club parisien.

Et les commentaires sont sans appel…

Le PSG « s’est effondré à Bernabeu au match aller. Au retour, il a glissé sur l’événement comme un fantôme, soupire Le Parisien, incapable de répondre à la ferveur du public, aux attentes du monde du football (…). Il s’est même révélé pathétique, voire indigne de la ligue des champions et des ingrédients qui vont avec. (…) Le constat claque : Paris reste un petit d’Europe. »

L’Equipe est tout aussi amer : « nous n’avons rien senti, hier soir, pas un souffle. Seulement des courants d’air. Le PSG n’a pas seulement perdu, face au Real : il a disparu sans laisser de trace. Perdre est moins grave que cette défaite de l’émotion, que ce renoncement à la folie, au fil d’une soirée traversée par un sentiment plat et éteint, un simple compte à rebours jusqu'au moment où Paris allait prendre la porte, dans une ambiance de trois fois rien, désertée par la magie et la fureur. »

Et L’Equipe de constater que « le PSG a échoué selon trois démarches successives, les investissements massifs de départ, la recherche de stabilité sous l'ère Zlatan, et la folie des grandeurs de l’été dernier. Pour l’instant, à l’échelle de l’Europe, Paris est juste un perdant, constate encore le quotidien sportif. Il est tentant, ce matin, d’écrire que le PSG a dépensé 400 millions d’euros pour rien, parce que c’est presque vrai. »

Immense déception

Le Figaro enfonce le clou : « une soirée cauchemardesque. Et finalement révélatrice de ce qui sépare le PSG du Real Madrid, double champion d’Europe en titre et impressionnant de sérénité et de maîtrise hier soir. Depuis trois semaines, le Paris SG avait promis une révolte, presque la guerre, au club le plus titré d’Europe, pour finalement passer totalement à côté de son rendez-vous. Des promesses, toujours des promesses, encore des promesses, s’exclame Le Figaro. Pour au final une immense déception et le sentiment que Madrid repart de la capitale sans trop avoir forcé son talent et puisé dans ses réserves. »

Et Le Journal de la Haute-Marne de remuer le couteau dans la plaie : « on l’a vu à travers cette élimination sans gloire hier soir, le mastodonte de la Ligue 1 n’a - encore - pas grand-chose d’un grand club. Le double tenant du titre espagnol, plus réaliste et carrément plus talentueux hier soir, lui a rappelé que le chemin est encore très long pour espérer décrocher un jour la timbale de la Ligue des champions. Les Mbappé, Cavani et autre Alves se sont peut-être vus trop beaux. Seront-ils encore là la saison prochaine pour relever à nouveau le défi ? Pas sûr… »

PS : « Dernier débat avant liquidation ? »

A la Une également, le PS qui bouge encore

Le PS qui « cherche sa voix », titre Libération. Voix, V.O.I.X. En effet, « les quatre candidats au poste de premier secrétaire débattent ce mercredi soir, avec pour défi de rendre audible un parti qui peine à exister entre Mélenchon et Macron. »

Libération n’y croit guère… « 'Vivre ensemble', 'social-écologie', 'gauche de gouvernement'… Les postulants à la tête d’un PS atomisé continuent de ressasser la rhétorique creuse qui les a perdus », estime le journal. « Reconnaissable entre toutes, la langue socialiste ressemble aujourd’hui à une langue morte, un latin désuet au cœur du monde nouveau. »

« Dernier débat avant liquidation ? », s’interroge pour sa part Le Figaro. « Les électeurs du PS n’ont pas disparu, note le quotidien de droite. Les catégories populaires sont parties (de longue date) chez Marine Le Pen, les fonctionnaires chez Jean-Luc Mélenchon, les cadres chez Emmanuel Macron. Sanction logique. (…) On pourrait - plaisir facile -, poursuit Le Figaro, se réjouir de ce crépuscule, il ne faudrait pas, cependant, qu’il nous aveugle. Cette 'gauche zombie' représente aussi ce que pourraient devenir d’autres partis apparemment mieux portants. Quand l’impatience populaire est à son comble, la pratique d’une politique désinvolte et cynique (celle que François Hollande a magnifiquement incarnée) devient répulsive. Sans restaurer vision, autorité, élan, courage, les boutiques installées fermeront une à une. Aucune n’est à l’abri. »

Le « en même temps » pénal de Macron

Dans les journaux encore, la réforme pénale présentée hier par Emmanuel Macron…

L’Union résume la pensée présidentielle… « Le principe absolu est que toute sanction soit exécutée mais sans passer forcément par la case prison. On sait combien les centres de détention sont sinistrés et surpeuplés. Emmanuel Macron ne veut plus faire de l’incarcération le principal outil de punition (…). Tout irrespect de la loi ne doit pas rester sans réponse, mais la prison est envisagée comme le recours ultime. »

Les réactions sont plutôt positives, à l’image de celle de Sud-Ouest : « D’un côté le développement des peines alternatives et le recours à des contraventions plutôt que les courtes peines de prison ; de l’autre la promesse réitérée de 15.000 places supplémentaires. C'est le bon sens même. La prison doit avant tout servir à punir les criminels et à protéger la société. Elle ne doit pas se transformer en cette 'école du crime' qui empêche toute réinsertion. »

Enfin, pour Le Midi Libre, « le président semble décidé à aller au bout de sa réforme. D’autant que le calcul peut s’avérer bénéfique pour lui. En annulant l’exécution des peines de moins d’un an, l’État libère près de 18.000 places dans les prisons. Ce qui va alléger la surpopulation carcérale. Et limiter la construction de nouvelles maisons d’arrêt. Reste à résoudre un problème, pointe Le Midi Libre : trouver les millions d’euros nécessaires au financement des milliers de bracelets électroniques ou pour assurer la création des quelque 1.500 nouveaux postes de conseillers de réinsertion. »

Apaisement entre les deux Corée ?

Enfin, peut-être une éclaircie en Corée du Nord…

Plusieurs journaux pointent l’embellie… dont Les Echos : « le dirigeant nord-coréen affirme dans un revirement spectaculaire vouloir ouvrir des négociations avec les Etats-Unis. Un sommet historique avec le président sud-coréen est prévu fin avril. »

Et le quotidien économique de s’interroger : « et si Kim Jong-un négociait un abandon de son arsenal nucléaire ? »

Washington n’y croit guère, relève Le Monde : « les Etats-Unis restent sceptiques sur la volonté d’ouverture de Pyongyang. L’administration Trump dit vouloir éviter ce qu’elle considère comme les erreurs des administrations précédentes, qui ont alterné dialogue et sanctions, sans empêcher Pyongyang de se doter d’un arsenal nucléaire. »

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