Accéder au contenu principal
Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: l’escalade au Proche-Orient

Publié le :

Des soldats israéliens contemplent la ville palestinienne de Nablus.
Des soldats israéliens contemplent la ville palestinienne de Nablus. AFP/Menahem Kahana
Publicité

« La tension est fortement montée dans la région ce week-end, pointe Libération, avec ce “drone attribué à l’Iran intercepté dans l’espace aérien israélien, ce F-16 de Tsahal abattu par les batteries syriennes lors d’un raid de représailles et plusieurs sites militaires bombardés par l’Etat hébreu.

C’est l’engrenage que le monde redoute, s’alarme Libération : l’entrée d’Israël dans l’inextricable conflit syrien. (…) C’est la première fois qu’Israël engage une aussi lourde attaque contre des sites non seulement syriens, mais aussi iraniens. C’est là que les choses se corsent. Car l’Iran n’est pas le Hezbollah, ni même la Syrie, c’est une puissance régionale majeure devenue au fil des ans la bête noire des autorités israéliennes. A bien y regarder, tous les ingrédients de l’escalade militaire sont aujourd’hui réunis.” Et, poursuit Libération, “le signal de la désescalade, si désescalade il y a, ne viendra ni de Washington ni de l’ONU, mais de Moscou, qui apparaît comme un acteur clé dans cette affaire. Bien qu’allié de l’Iran dans le conflit syrien, Vladimir Poutine a toujours pris soin de maintenir le lien avec Israël (dont plus de 20 % de la population est d’origine russe). A priori, il a tout à gagner à calmer le jeu. Ne serait-ce que pour apparaître comme le vrai tireur de ficelles dans la région.

En effet, renchérit La Croix, “la Russie, qui dispose de presque toutes les cartes sur le terrain, pourrait jouer un rôle important. On peut certes déplorer ce poids de Moscou qui s’est encore alourdi des errements occidentaux. Mais personne ne niera que la Russie est en position de refroidir le front. Ce serait d’ailleurs conforme à ses intérêts. Si elle ne veut pas s’enliser dans cette partie du monde, elle ne peut que pousser les uns et les autres à la prudence. Elle a les moyens de calmer ses alliés belliqueux et de poursuivre un dialogue avec Israël.

Une nouvelle fois, la balle est dans le campdes Russes, insistent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, les Russes, alliés de l’Iran et qui entretiennent de bonnes relations avec Israël. Seul Poutine peut désamorcer cette crise naissante. Il y a lui-même tout intérêt pour ne pas se retrouver entraîné   en tant que soutien au régime d’Assad   dans une nouvelle guerre qui mettrait aux prises deux puissances majeures, dont une nucléaire.

La prison pour Cahuzac ?

A la Une également, l’affaire Cahuzac revient sur le devant de la scène…

Jérôme Cahuzac, 65 ans, doit comparaître à compter de ce lundi devant la cour d’appel de Paris. L’ancien ministre du Budget de François Hollande avait été condamné, en décembre 2016, à trois ans de prison et cinq ans d’inégibilité pour fraude fiscale et blanchiment   il encourait sept ans de détention et un million d’euros d’amende.

Pour le prévenu, seul face à ses juges, l’enjeu est de taille, pointe Le Figaro : obtenir une peine qui ne soit pas supérieure à deux ans fermes, c’est-à-dire une sentence aménageable, qui le dispense de l’humiliation de l’incarcération. Son nouvel avocat, Me Dupond-Moretti, on le sait, n’a pas son pareil pour plaider la faiblesse des forts, la petitesse des grands. Encore faut-il que son client y mette du sien, relève Le Figaro, et donne l’impression qu’il se repend. Il n’est, en principe, jamais trop tard pour bien faire.

En tout cas, cette affaire Cahuzac aura permis de prouver l’efficacité de la presse d’investigation en France…

“Fillon ou Cahuzac, la presse aura tiré le fil, relève La Charente Libre. Rien n’aurait été possible sans l’obstination du Canard ou de Mediapart. Le feuilletonnage que ces affaires engendrent peut quelquefois agacer, il manifeste surtout la vigueur d’une démocratie.

D’ailleurs, remarque Le Midi Libre, “en pleine campagne pour le poste de Premier secrétaire du PS, certains candidats ne vont pas en mener large durant toute la durée du procès. Car avec Fillon, Cahuzac, ‘le paria du Lot-et-Garonne’ incarne ce que les Français ne veulent plus en politique : un responsable tricheur, manipulateur, sans morale et capable de mentir avec un incroyable aplomb. Pour le PS, Cahuzac est aujourd’hui comme un fantôme. Même mort, il continue de faire peur.

Transparence…

Et puis autre conséquence de cette affaire Cahuzac : “bien malgré lui, note Le Parisien, l’ex-ministre a poussé les pouvoirs publics à renforcer les moyens de lutte antifraude. ‘A quelque chose malheur est bon’, dit le proverbe. Car cette retentissante affaire a entraîné dès 2013 toute une série de réformes. Pas moins de deux lois ont été votées, précise le journal : l’une sur la transparence de la vie publique, l’autre sur la lutte contre la fraude fiscale. Dans le sillage de cette dernière, un parquet national financier a vu le jour. Chargés des affaires les plus complexes, ces magistrats ont déjà plusieurs condamnations à leur actif, comme celles du sénateur Serge Dassault ou de l’ancien bras droit de Sarkozy, Claude Guéant.

Bref, conclut L’Est Républicain, “la France a comblé une partie de son retard en matière d’éthique politique. Si nos élus ne sont pas tous devenus irréprochables pour autant, ces scandales auront au moins contribué à renforcer l’arsenal législatif contre leurs possibles dérives.

Réformer l’islam de France

Enfin, le dossier de l’islam est désormais ouvert par le gouvernement… “Nous travaillons à la structuration de l’islam de France et aussi à la manière de l’expliquer, ce qui est aussi extrêmement important”, a déclaré Emmanuel Macron, dans une interview publiée hier par Le JDD. “Mais rien de concret pour le moment, note Libération. L’heure est aux consultations.” Toutefois, “le cap et les priorités sont d’ores et déjà fixés, croit savoir le journal. Il s’agit d’en finir avec ce qu’on appelle ‘l’islam consulaire’, c’est-à-dire réduire l’influence des pays étrangers, principalement le Maroc, l’Algérie et la Turquie.

Emmanuel Macron réussira-t-il là où ses prédécesseurs ont échoué ?, s’interroge Le Figaro. L’urgence est en tout cas bien réelle, estime le journal. En décembre dernier, un responsable musulman des Bouches-du-Rhône déclarait : ‘le courant salafiste a pris le terrain en France. Il y a un vide, avec notamment le problème des imams qui ne parlent pas français…’”

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 05:15
  • 05:33
  • 04:48
  • 05:12
  • 05:00
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.