Accéder au contenu principal
Un monde de tech

Un charmant petit village lunaire (Rediffusion)

Publié le :

Depuis 1969, la Lune ne fait plus rêver, l’humanité préférant réserver ses «pas de géant» à Mars qui semble pourtant bien lointaine pour ne pas dire inaccessible. Alors que le programme de la Station spatiale internationale touche bientôt à sa fin, l’idée d’un village lunaire, imaginé par l'Agence spatiale européenne refait surface. Le concept est de bâtir une base permanente à l’aide de matériaux trouvés in situ, en utilisant un four solaire transformé en imprimante 3D.

Va-t-on habiter sur la Lune ?
Va-t-on habiter sur la Lune ? REUTERS/Stephane Mahe
Publicité

Rediffusion du samedi 13 mai 2017

Vous rêviez de faire du patin à glace sur les océans gelés d’Europe, un des satellites de Jupiter ou de planter des patates en labourant les sables infertiles de la planète Mars ? Autant vous l’annoncer de suite, au rythme actuel du développement des programmes d’exploration des mondes extraterrestres, jamais de votre vivant vos pieds ne fouleront le sol de ces mondes lointains.

En revanche, un astre reste accessible, attendant patiemment depuis 1969 que vous lui rendiez à nouveau visite, il s’agit évidemment de la Lune, qui est située dans la proche banlieue de la Terre. C’est la raison pour laquelle, l’agence spatiale européenne étudie depuis des années la faisabilité d’y implanter une base permanente qui serait imprimée sur place à partir des matériaux in situ de notre satellite naturel.

Des briques de poussière lunaire

Le dernier procédé expérimenté par les chercheurs consiste à fabriquer des briques de construction par impression 3D en se servant uniquement de la poussière de Lune. À l’aide des miroirs qui concentrent la lumière du soleil, dans une fournaise de 1 000 degrés, cette poudre de roche fond et avant qu’elle ne refroidisse, l’imprimante dépose cette pâte magmatique, couche par couche, pour réaliser un parpaing indestructible ou presque. « En moins de cinq heures, nous pouvons ainsi fabriquer une brique de construction de 20 x 10 x 3 cm environ », affirment les ingénieurs de l’ESA responsables du projet « Village lunaire ». Il ne resterait plus qu’à cimenter les briques entre elles pour monter les murs de jolies petites demeures sélénites.

L’idée séduit particulièrement la Chine. Elle qui désire aujourd’hui combler son retard dans le domaine des technologies spatiales vient de proposer une offre de partenariat aux Européens pour relancer son programme lunaire ambitieux. Son projet consiste, en trois phases, à explorer notre satellite, puis à exploiter ses ressources minières en les rapatriant sur Terre et enfin, à assurer une présence humaine durable sur la Lune, avec la rotation de missions habitées d’ici à 2030.

Oui mais...

Attention à un trop plein d’enthousiasme, indiquait récemment un porte-parole de l'ESA, l’appellation Village lunaire ne signifie pas « que l'on va construire sur la Lune un village avec des écoles, des maisons et une mairie ». Cependant, rien n’indique dans ce projet, comment ces imprimantes 3D solaires seront acheminées jusqu'à notre satellite, ni si les astronautes, avec leurs pelles et leurs sauts, devront collecter une montagne de poussières sélénites.

Par ailleurs, les futurs conquistadors de l’astre de la Nuit, seront-ils vraiment enchantés de troquer leurs beaux scaphandres d’explorateurs extraterrestres tout neufs, contre des salopettes pressurisées de maçons bâtisseurs ? Rien n’est moins sûr.

Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.