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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: le Bataclan, deux ans après

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Un mémorial aux victimes du 13-Novembre est dressé devant la salle de concert du Bataclan, le 13 novembre 2016.
Un mémorial aux victimes du 13-Novembre est dressé devant la salle de concert du Bataclan, le 13 novembre 2016. JOEL SAGET / AFP
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« Deux ans déjà, deux ans seulement, écrit La Croix. La soirée sanglante du 13 novembre 2015 reste dans nos mémoires comme celle de la confrontation suprême avec la folie du terrorisme islamiste. Pourtant, elle avait été précédée d’autres drames, le procès d’Abdelkader Merah vient de le rappeler. Pourtant, elle a été suivie de tragédies comme celles de Nice ou de Saint-Étienne-du-Rouvray. Simplement, souligne La Croix, la nuit du Bataclan représente un moment clé dans la conscience nationale. Celui où nous avons pris conscience de l’ampleur du danger dans toute sa dimension nihiliste. »

Et ce danger est toujours bien présent, pointe Libération : « les ramifications de cet islamisme radical font que notre ennemi peut habiter à deux rues de nous. Vivre comme tout un chacun et d’un coup passer à l’acte. Sans prévenir. Et parfois (comme c’est le cas notamment pour l’attentat de Nice), sans laisser la moindre signature ou justification qui pourrait donner un semblant de sens à l’atrocité de ses actes. La menace est potentiellement partout mais elle est surtout invisible, relève encore Libé. Et voilà nos traditionnels contre-pouvoirs démocratiques démunis. Selon le ministre de l’Intérieur, treize attentats ont été déjoués depuis le début de l’année. »

En effet, dans un long entretien accordé au Figaro, le directeur général de la sécurité intérieure, Laurent Nuñez, nommé en juin 2017, souligne que « la volonté de Daech de nous attaquer est intacte. (…) La menace visant la France reste en effet très forte, affirme-t-il, comme en témoigne la propagande de Daech. Le bruit de fond de cette menace est permanent. Ce qui nous préoccupe, poursuit Laurent Nuñez, ce sont toujours des projets d’attaques terroristes préparées par des équipes encore implantées dans les zones de combats, en Syrie et en Irak. Cette menace exogène, sur laquelle nous consacrons beaucoup de moyens, reste, à nos yeux, très sérieuse. Au cœur de nos préoccupations, elle se trouve liée à la capacité qu’a encore l’État islamique - mais aussi Al-Qaïda, qu’il ne s’agit pas d’oublier - de projeter un commando sur le territoire français pour commettre un attentat. »

La France toujours debout !

La menace est donc permanente… Mais les Français ont su faire face. C’est ce que souligne L’Alsace : « les fanatiques ont frappé partout, aveuglément. Ils ont cru mourir en héros pour finalement souiller une religion et faire preuve d’une incroyable lâcheté en visant des innocents. Deux ans après la vague d’attentats qui a frappé Paris, la France est toujours debout. Une nation démocratique forte ne saurait vaciller sous les assauts terroristes. Même en crise, la société française n’a pas éclaté. Elle est restée soudée, unie face à l'agression extérieure. »

En effet, complète La Montagne, « l’objectif fondamental des commanditaires du terrorisme : fracturer la société et la conduire à la guerre civile a échoué. L’instrumentalisation par les partis extrémistes ne s’est pas produite et finalement ils n’ont pas gagné. C’est la démocratie qui a pris le dessus, même si l’État a opté pour un arsenal de mesures sécuritaires, des lois qui encadrent les libertés publiques et qui transposent dans le droit commun des contraintes de l’ex-état d’urgence. »

L’horreur n’est pas réservée aux autres…

Néanmoins, souligne La Presse de la Manche, « depuis (les attentats), la vie de tous les jours qui, heureusement, va son bonhomme de chemin, est empreinte d’une gravité nouvelle. Parce que, désormais, nous savons que l’horreur n’est pas réservée aux autres, à travers le monde, mais qu’elle peut encore nous concerner cruellement, en toute proximité. Nous savons que le risque zéro n’existe pas. Et nous sommes moins candides sur la dureté d’un monde où la violence et l’horreur n’ont absolument pas de règles de bonne conduite. »

Alors, conclut La Charente Libre, « pour revoir la lumière, il faudra encore et toujours résister à toute forme de fatalité. Ne renoncer ni aux libertés ni au dialogue, défendre partout la laïcité, socle de notre République. Les dernières menaces portées contre Charlie Hebdo, coupable d’avoir caricaturé Tariq Ramadan, nous donnent la mesure du combat à mener sans répit contre l’ignorance et les tartufferies. Plus que ce sinistre 13 novembre, c’est la marche du 11 janvier 2015 (au lendemain des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper casher) qu’il faudrait rappeler à tous comme le symbole de notre force collective et le signe d’une victoire certaine. »

Juppé le trublion !

A la Une également ce lundi, Alain Juppé bouscule le jeu à droite…

« Alain Juppé parle peu mais ses rares prises de parole ne passent pas inaperçues…, relève Le Figaro. En fin de semaine dernière, « l’ex-Premier ministre confie avoir 'peu de choses à redire' sur la politique européenne menée par Emmanuel Macron et va même jusqu’à souhaiter la constitution d’un grand mouvement central' pour les élections européennes de 2019. » Evidemment, poursuit Le Figaro, « la déclaration d’Alain Juppé a fait l’effet d’une petite bombe pour une partie des Républicains… avec refus catégorique de Laurent Wauquiez. »

Commentaire du quotidien de droite : « c’est en effet un des paradoxes de cette séquence inouïe de 2017 : Juppé a perdu - et largement -, mais le juppéisme a gagné. Par procuration. Par Emmanuel Macron interposé. (…) Sur le fond (discours sur l'Europe, suppression de l’ISF…), Macron fait ce dont Juppé rêvait. Et il le fait avec à Matignon celui qui était son bras droit : Édouard Philippe. »

En fait, estime Le Midi Libre, « Alain Juppé veut profiter des élections européennes de 2019 pour réaliser le vieux rêve de Giscard, Balladur et Séguin : la création d’un grand parti de centre-droit à l’image de la CDU allemande. Une force qui donnerait un certain poids à la France dans les hémicycles de Strasbourg et Bruxelles. Naturellement, l’idée n’est pas pour déplaire au chef de l’État qui se rêve en Primus imperator de l’UE. Tel un cyclone au milieu des Caraïbes, la future alliance aurait aussi un effet accélérateur sur la recomposition de la politique française, pointe encore Le Midi Libre. Une sorte de trou noir dans lequel seraient définitivement engloutis le Parti Socialiste et Les Républicains. »

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