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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une : halte au harcèlement sexuel

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Le hashtag #balancetonporc dénonçant le harcèlement sexuel au travail ou dans la rue est devenu le plus commenté sur Twitter France (photo d'illustration).
Le hashtag #balancetonporc dénonçant le harcèlement sexuel au travail ou dans la rue est devenu le plus commenté sur Twitter France (photo d'illustration). Getty Images / olaser
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« En France, le flot ne se tarit pas depuis vendredi soir, constate Libération. Sur Twitter, le hashtag #balancetonporc a submergé le réseau social, en donnant le sentiment d’un ras-le-bol qui couvait et dont la retentissante affaire Weinstein a servi de révélateur. Lancé à l’initiative de la journaliste Sandra Muller, l’appel à dénoncer les harceleurs et leurs pratiques a été massivement suivi. Aux Etats-Unis, un mouvement similaire s’est déclenché dimanche après-midi, constate encore Libération, à partir d’un tweet de l’actrice américaine Alyssa Milano : 'Si toutes les femmes qui ont été victimes de harcèlement ou d’agression sexuelle écrivaient 'moi aussi' (#metoo) en statut, peut-être que les gens se rendraient compte de l’ampleur du problème'. En toile de fond, bien sûr, l’affaire Harvey Weinstein et la vingtaine d’actrices ou de mannequins qui ont affirmé à visage découvert la semaine dernière avoir été victimes du tout-puissant producteur déchu (…). »

Commentaire de Libération : « Le 'slogan' #balancetonporc nous met tous au pied du mur (…). Ecoutons la parole de ces femmes (…). Respectons leur courage (…) L’égalité, voilà sans doute une des clés de sortie de ce cauchemar quotidien. Si on ne prend pas au sérieux les questions d’égalité de salaire et de droits, si on ne change pas notre façon d’envisager collectivement et individuellement de nouveaux rapports entre les hommes et les femmes, cela finira par exploser autrement plus durement que sur les réseaux sociaux. Il est plus que temps, conclut Libération, de faire de l’égalité des droits une grande cause nationale. »

« Oui, enchaîne La Nouvelle République du Centre-Ouest, il faut agir contre ce fléau qui gangrène notre société et les rapports hommes/femmes. La force d’une loi est parfois nécessaire ne serait-ce que pour rappeler et redéfinir ce qui est acceptable en société ou ne l’est pas. »

Comment légiférer ?

« Twitter n’est qu’un exutoire. Il ne rend pas la justice, relèvent Les Dernières Nouvelles d’Alsace. La France s’interroge sur l’opportunité de légiférer. Emmanuel Macron a confirmé dimanche que 'ce travail serait mené'. » Et le quotidien alsacien de s’interroger : « une législation plus sévère poussera-t-elle les femmes à passer de la dénonciation anonyme à la barre d’un tribunal où elles pourront obtenir justice ? »

Justement, se demande Le Parisien, « le projet de loi qui sera déposé en 2018, comme nous l’assure la secrétaire d’Etat à l’Egalité des femmes et des hommes, va-t-il changer la donne ? Actuellement, un arsenal législatif existe déjà, punissant le harcèlement et les agressions sexuelles, mais semble inefficace pour changer les mentalités et engager les femmes à porter plainte. L’idée de Marlène Schiappa est de mettre la société face à ses responsabilités en demandant à tous ce qui est acceptable ou pas dans le cadre d’une consultation citoyenne. L’un des principaux points de débat va porter sur la pénalisation du harcèlement de rue. Seuls trois autres pays européens en sont là (Royaume-Uni, Belgique et Portugal). Mais la mesure laisse nombre de magistrats perplexes face à la difficulté de caractériser les faits. »

Commentaire du Parisien : « la justice ne parviendra jamais à régler totalement des affaires qui relèvent souvent de l’intime et se résument à deux paroles qui s’affrontent. Pour que cesse ce cauchemar destructeur, il faut s’attaquer aux racines du mal. Cela passe par un apprentissage permanent du respect de l’autre. Une mission qui incombe d’abord aux parents et aux enseignants, mais aussi à tous ceux   médias, people ou politiques   qui transmettent les valeurs du moment. Une simple question d’éducation collective en somme. »

Non à la misère !

A la Une également, la 30e Journée mondiale du refus de la misère…

Une journée à laquelle RFI est associée tout au long de la journée, dans nos journaux et nos émissions.

« Il faut entendre à nouveau comme une invitation pressante, souligne Ouest France, l’appel jadis lancé par le père Joseph Wresinski, fondateur d’ATD Quart Monde : 'la misère n’est pas une fatalité. Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré'. (…) Éradiquer la misère ne peut se faire qu’avec ceux qui en souffrent, rappelle encore Ouest France. L’appel d’ATD Quart Monde qui résonne en ce jour est plus que jamais d’actualité : 'nous avons tous le même avenir. Pour penser et construire ensemble un monde de paix qui ne laisse personne de côté, osez bâtir avec les pauvres'. »

Alors, concrètement, relève La Croix, «  Emmanuel Macron prépare un plan pauvreté axé notamment sur les enfants et il lance ce mardi 17 octobre une concertation avec les associations. ATD Quart Monde avait invité le président de la République à venir ce soir au Trocadéro fêter le 30e anniversaire de la Journée de refus de la misère. Mais Emmanuel Macron a fait un autre choix pour lancer la concertation qui doit déboucher sur le plan pauvreté de son mandat, pointe La Croix. Ce mardi, donc, après un déjeuner à l’Élysée avec les associations, il devrait se rendre aux Petits Chaperons Rouges, une crèche d’entreprise pratiquant des tarifs sociaux, sélectionnée pour sa pratique de la méthode Montessori et de l’aide à la parentalité. Un lieu très symbolique de l’orientation qu’il entend donner à ce plan : alors qu’un enfant sur cinq vit dans une famille pauvre, 'il ne faut pas que les enfants des parents défavorisés d’aujourd’hui deviennent les adultes pauvres de demain', résume-t-on à l’Élysée, où l’on précise que 'pour lutter contre la pauvreté, la stratégie passe par la prévention, et cela dès la petite enfance'. »

Commentaire de Claire Hédon, la présidente d’ATD Quart Monde France, citée, toujours par La Croix : « prendre les choses par le biais de l’enfant est une bonne chose car cela permet de parler d’éducation, de logement, de santé… Mais il ne faut pas oublier qu’il y a aussi des hommes et des femmes seuls en situation de pauvreté. »

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