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Revue de presse Afrique

A la Une: JO/Corruption, l’innocent aux mains pleines

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Papa Massata Diack en mars dernier à Dakar.
Papa Massata Diack en mars dernier à Dakar. AFP/Seyllou
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Pape Massata Diack « solde ses comptes », lance Seneweb. Ce portail Internet sénégalais met en ligne un entretien face-caméra avec cet ex-consultant en marketing de la Fédération internationale d’athlétisme. Entretien dans lequel il dénonce la « cabale orchestrée contre la famille Diack » et notamment ce qu’il appelle les « méthodes de voyou de la justice française ».  

Etant rappelé que Papa Massata Diack est visé par un mandat d’arrêt international dans le cadre de deux informations judiciaires du parquet national financier en France, sur des soupçons de corruption à la tête de cette fédération et sur les conditions d’attribution des Jeux olympiques d’été de 2016 à Rio et de 2020 à Tokyo, et qu’il est, comme le rappelle Seneweb, « placé sous contrôle judiciaire par la justice sénégalaise pour corruption et blanchiment aggravé », comment ne pas songer, en regardant ces images, au célèbre « A chacun sa vérité » de Pirandello ?

JO/Corruption : le roi de la culbute

Le problème, c’est que ça se complique pour Papa Massata Diack. Avec un nom illustre qui surgit dans ce dossier, celui de l’ancien perchiste ukrainien Sergueï Bubka. Un article publié par le quotidien français Le Monde et met au jour l’existence d’un « lien financier opaque » entre, d’une part cet Ukrainien célèbre, puisqu’il fut longtemps recordman du monde du saut à la perche et qu’il est aujourd’hui un dirigeant du Comité international olympique, mais aussi vice-président de la Fédération internationale d’athlétisme – et, d’autre part, le Russe Valentin Balakhnichev   qui fut trésorier de ladite fédération internationale avant d’en être suspendu à vie   et qui est « au centre » du scandale de corruption à ladite fédération d’athlétisme lors du processus d’attribution des Jeux olympiques de 2016 à Rio, au Brésil, rappelle Le Monde.

JO : voilà les Dalton !

Quel est le rapport avec Papa Massata Diack ? D’abord, un autre rappel. Dans l’entretien qu’il a accordé à Seneweb, Papa Massata Diack, comme il l’avait dit à l’hebdomadaire français L’Obs la semaine dernière (nous en avons parlé ici même dimanche dernier), répète que dans cette affaire, il n’y a, selon lui, « aucune preuve ».

Aucune preuve ? Voire… Attention, les dates ont leur importance. Le quotidien français du soir affirme donc que le « 18 juin 2009 », Sergueï Bubka « virait 45 000 dollars à (…) une “coquille offshore domiciliée à Niévès, petit paradis fiscal des Antilles”. L’ayant droit de (cette société) n’est autre que Valentin Balakhnichev ».

Or la veille de ce virement effectué par Bubka, la veille (!), ladite société du Russe Balakhnichev « avait transféré une somme similaire   45 033 dollars   à Pamodzi Sports, une société de Papa Massata Diack », énonce Le Monde.

Ce journal signale aussi « d’importants échanges d’argent entre Valentin Balakhnichev et Papa Massata Diack ». Lesquels « avaient signé un contrat en février 2012. Ainsi, le 8 février de cette année-là (la société de Papa Massata Diack) a viré la somme de 2 182 561 dollars (1,705 million d’euros) à (la société de Valentin Balakhnichev) », rapporte ce journal français.

Voilà ! Alors, oui, les dates, ici, ont leur importance, puisque les 17 et 18 juin 2009, les membres du CIO étaient « réunis à Lausanne, en Suisse, en pleine campagne pour l’organisation des jeux d’été de 2016 », souligne encore Le Monde. Tout ce micmac financier « dans la plus grande opacité », souligne ce journal. Moins maintenant, en tout cas !

Togo : du mou dans la manif

Au Togo, les marches de l’opposition se sont, cette fois-ci, déroulées sans incident hier. Et le Journal République Togolaise s’en réjouit en qualifiant ces manifestations de « marches pacifiques ».

Combien étaient-ils, qui ont pris la rue hier au Togo ? Le quotidien ouagalais Le Pays affirme que la mobilisation « ne faiblit pas ».

En France, le quotidien Libération affirme le contraire. « La contestation est en baisse : on est loin des plus de 100 000 personnes qui avaient défilé les 6 et 7 septembre à Lomé », énonce Libé. Là encore, à chacun sa vérité…

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