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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: Cyclones, razzia dans les décombres

Publié le :

AFP
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Depuis ce vendredi, on ne compte plus les récits de scènes de pillage, à Saint-Martin notamment, et les journaux, ce samedi matin, publient des photos prises la veille sur cette île dévastée par le cyclone Irma. Joint par téléphone, un résident de Saint-Martin nommé Laurent le dit au journal Le Parisien : « Des bandes armées tournent dans l’île. On redoute qu’elles s’en prennent aux habitations. Avec des amis, on s’est regroupé pour faire face. On va préparer des cocktails Molotov pour réagir en cas d’attaque » !

Face à ce chaos, la presse française se désole. « L'apparition de bandes de pillards nous confirme une nouvelle fois de sérieuses déviances dans l'espèce humaine, soupire ainsi Le Journal de la Haute-Marne. Pour autant, elle ne saurait nous faire oublier tous ceux qui sont partis pour aider et panser les plaies, le dévouement chevillé au corps. Ils viennent de métropole, mais aussi de Guadeloupe et de Martinique. Ils sont l'honneur d'une société que l'on dit souvent prisonnière de ses égoïsmes », souligne ce quotidien de l’est de la France.

D’autant que voilà maintenant le cyclone Jose qui braque son œil sur les traces d’Irma et « angoisse les Antillais », énonce Le Figaro, tandis qu’Irma menace de sa fureur la Floride, où « on se barre ou on se barricade », lance Libération.

Sauve qui peut en Floride ? Seulement voilà, Donald Trump fait « plus que la sourde oreille, s’indigne L’Est Républicain. Et il n'est même pas dit que les cohortes d'Américains fuyant les côtes de Floride fassent entendre raison à leur irresponsable président ».

Irresponsable ? Il est « urgent de mettre Donald Trump face à ses responsabilités », professe Le Figaro. Et comme si elle était en sommeil, ce journal veut « réveiller notre conscience. (…)  Peu à peu, l'Europe, la Chine et même l'Inde saisissent la mesure de l'enjeu. Sans les Etats-Unis, c'est malheureusement peine perdue ».

Irlande : traque fiscale sur l’île paradisiaque

Comment taxer les géants du numérique ? Le gouvernement français a un plan. Selon Le Parisien, un « courrier » signé des gouvernements français, allemand, espagnol et italien vient d’être rédigé en vue de réformer la fiscalité applicable à ces géants que l’on appelle les GAFA, et qui ne sont autre que Google, Apple, Facebook et Amazon. Lesquels sont passés maîtres dans l’art de se soustraire à l’impôt sur les sociétés en allant s’installer dans les paradis fiscaux de l’Union européenne, comme l’Irlande dans le cas de Google.

Le projet révélé par Le Parisien consisterait à « inclure » les GAFA dans deux directives européennes en cours d’élaboration sur ce sujet fiscal oh combien sensible, et à taxer ces géants d’Internet non pas sur leurs bénéfices mais sur leur « volume d’activité ». Toutefois, rappelle Le Parisien, les réformes communautaires en matière fiscale requièrent l’accord « à l’unanimité » de tous les Etats membres. « Plusieurs, l’Irlande en tête, risquent de faire la grimace. Voire de s’étrangler à la lecture du document ». Placage en perspective dans ce pays de rugby qu’est l’Irlande…

Dieselgate : coup dur pour PSA

Economie encore, avec ces révélations, vendredi, du journal Le Monde, concernant le « scandale du diesel ». Le groupe automobile français PSA est à son tour visé par un rapport officiel français. C’est une accusation pour « tromperie aggravée » contre PSA que le quotidien du soir a révélée hier. Et ce matin, rares sont les journaux français qui s’en émeuvent.

« Que les constructeurs maquillent les mesures d'émissions polluantes est déjà choquant en soi, s'agissant de santé publique, remarque toutefois La Charente Libre. Plus vicieux encore, les stratégies qu'ils déploient pour passer au travers de règlements que leur bataillon de juristes épluche à la lettre ».

Macron : haro sur les feignasses

Dans un discours à Athènes, Emmanuel Macron, évoquant sa réforme du droit du travail, s’en est pris aux « fainéants ». Résultat, un tollé à gauche en France. Cette phrase présidentielle y a soulevé une vague d’indignation. « Le Président insulte ceux qui s’opposent à sa politique, a ainsi écrit le leader communiste Pierre Laurent. Décidément, Emmanuel Macron n’aime pas les Français ». La députée de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain a dénoncé le « mépris de classe » du président.

Le mot « fainéant » dans la bouche du président ? Une formule « détonante mais pas étonnante », remarque, flegmatique, le journal Le Parisien. Car, en fait de mots qui claquent, Emmanuel Macron n’en est pas à son coup d’essai. « N’a-t-il pas déjà heurté l’opinion en parlant des « illettrés » de (l’entreprise de volaille industrielle) GAD quand il était ministre de l’Economie, rappelle Le Parisien, ou encore "des gens qui ne sont rien", en juillet dernier, au risque de paraître condescendant ? ». Peut-être. Mais voilà de quoi « doper les effectifs lors de la grande manifestation du 12 », prévient Le Midi Libre.

Alors « autant on peut apprécier le calme et la détermination qui semblent être l'apanage d'Édouard Philippe, estime Sud-Ouest, autant il est à craindre qu'on puisse se lasser rapidement de ce qu'Emmanuel Macron appelle « ses provocations » ». Parodiant François Hollande qui a dit un jour lointain déjà que son ennemie était « la finance », Libération écrit qu’Emmanuel Macron, « son ennemi, c’est la « fainéance » !

Pierre Bergé : le boy caviar

Homme d’affaire, mécène, collectionneur, Pierre Bergé est mort à 86 ans. Parmi les hommages, à noter celui de Libération. Pierre Bergé fut aussi le symbole de la « gauche caviar », rappelle ce journal. C’est-à-dire « cette fraction des classes dirigeantes qui professe des convictions progressistes, et qui encourt pour cela le reproche d’hypocrisie, le crime de tartufferie, le méfait de duplicité ». L’occasion pour ce quotidien auquel, justement, l’étiquette de « gauche caviar » reste collée d’énoncer une « mise au point » sur ce reproche.

« Fallait-il que ce milliardaire se contente de jouir de ses milliards ? Que le PDG d’Yves Saint Laurent se limite à compter ses dividendes et à se prélasser dans ses villas paradisiaques ? Ou bien n’est-il pas utile, pour la cause progressiste, pour le combat des minorités, qu’un homme de l’élite, de l’argent et de la culture, consacre une partie de son temps et de sa fortune à aider la gauche ? », interroge Libé. « Voilà qui pose un problème à l’idéologie « dégagiste » en vogue ».

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