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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: Paris aura bien ses Jeux

Publié le :

AFP
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C’est « le grand retour des Jeux olympiques à Paris », s’exclame Le Figaro en première page. « Après le vote des membres du CIO hier à Lausanne, la capitale et Los Angeles sont assurées d’accueillir les Jeux en 2024 ou en 2028. Décision le 13 septembre à Lima, après d’intenses négociations. »

Alors, « les Jeux à Paris dès 2024 ? Pour fêter le centenaire des dernières Olympiades dans la capitale française, le symbole aurait belle allure. Quelle que soit la date, la manifestation sera la bienvenue », estime Le Figaro.

Rappelons qu’hier, Libération croyait savoir qu’un deal secret avait été passé : à Paris les JO en 2024 et à Los Angeles ceux de 2028, le temps que la mégalopole californienne modernise ses infrastructures…

En tout cas, souligne La Croix, « d’ores et déjà, quelque chose a été gagné dans cette affaire. On se souvient qu’en 2005 la candidature de Paris avait été mal défendue face à celle de Londres, qui l’avait finalement emporté. Cette fois, il n’y a pas eu de dissensions entre les promoteurs du dossier parisien. Il a été défendu par une femme de droite, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, et une femme de gauche, Anne Hidalgo, maire de Paris, encadrant un président centriste, Emmanuel Macron. Le tout dans une certaine allégresse. »

Et La Croix de conclure : « cette unité française paraît de bon augure pour organiser des Jeux qui ne seraient pas une insulte face aux drames ensanglantant le monde mais une célébration simple de la fraternité. »

Des factures toujours salées…

Attention toutefois, prévient La Charente Libre, « les derniers JO ont montré que le couple sport et politique entretenait des liaisons souvent dangereuses dont le cocu était le contribuable. En 2004, rappelle le quotidien charentais, les JO d’Athènes ont fait augmenter la dette grecque de 2 à 3 %. Les installations de Rio 2016 sont aujourd’hui à l’abandon mais la facture finale continue d’être payée par les Brésiliens, comme leur Mondial de football organisé deux ans plus tôt. Vladimir Poutine en a fait lui une arme de séduction massive, même s’il lui a fallu créer une station de ski entière en 2014 à Sotchi pour des JO d’hiver facturés… 36 milliards d’euros, au lieu des 8,8 annoncés. Et la Russie remet ça l’an prochain avec le Mondial de football. »

« Pour Paris, la facture présentée est actuellement de 6,2 milliards d’euros. Il ne faut pas, on ne peut pas croire ce chiffre, s’exclame Le Courrier Picard, puisque de tout temps, les Jeux ont toujours coûté plus cher qu’annoncé. Et parfois, ça fait des bonds : Londres était à 6 milliards. Tiens ! Dans un mouchoir de poche avec Paris. Pour finir, les Anglais ont déboursé 14 milliards. »

Pour ce qui concerne Paris, pointent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, « sur le papier tout est formidable, bien sûr. Mais ça l’était aussi à Athènes, Londres, Rio ou Tokyo où les mêmes agences de communication pondaient les mêmes dépliants en quadrichromie. Si le comité d’organisation arrive à se tenir au budget annoncé et à ne pas accroître l’endettement du pays tout en améliorant les équipements destinés aux classes populaires, alors il aura inventé l’équivalent de la pierre philosophale. Et ces Jeux seront un beau miracle. »

Choc fiscal

Les impôts vont baisser et encore plus vite que prévu. On en parlait déjà hier… Emmanuel Macron veut baisser les impôts dès l’année prochaine. Et le Premier ministre Edouard Philippe précise ce matin dans Les Echos : « la pression fiscale sera réduite, dès l’année prochaine, de près de 11 milliards. C’est un effort considérable. […] Nous voulons provoquer un effet de souffle fiscal en faveur de l’investissement, de l’emploi et de la croissance. »

Adieu pangolins, orangs-outangs, guépards ?

A la Une également, l’inquiétante extinction de certaines espèces animales… « L’extinction de masse des espèces s’accélère nettement », titre Le Monde sur 4 colonnes… « C’est ce qu’ils nomment “un anéantissement biologique”. Dans une étude très alarmante, publiée lundi, des chercheurs américains et mexicains concluent que les espèces de vertébrés reculent de manière massive sur Terre, à la fois en nombre d’animaux et en étendue. Une “défaunation” aux conséquences “catastrophiques” pour les écosystèmes et aux impacts écologiques, économiques et sociaux majeurs. »

La faute à quoi, la faute à qui ? D’abord, notre faute… « Les causes de ces reculs sont connues, pointent Le Monde : ils sont imputables, en premier lieu, à la perte et à la dégradation de l’habitat sous l’effet de l’agriculture, de l’exploitation forestière, de l’urbanisation ou de l’extraction minière. Viennent ensuite la surexploitation des espèces (chasse, pêche, braconnage), la pollution, les espèces invasives, les maladies et, plus récemment, le changement climatique. »

« Adieu pangolins, orangs-outangs, guépards ? », s’interroge Libération. « L’extinction de ces espèces pose la question de notre propre avenir. “A partir du moment où vous avez des populations animales entières qui disparaissent, cela va déstabiliser un écosystème entier, note Céline Sissler-Bienvenu, directrice France et Afrique francophone du Fonds international pour la protection des animaux. Il va y avoir un impact, pas seulement environnemental, mais aussi social et économique, notamment sur l’écotourisme. Des pays, comme le Kenya ou l’Afrique du Sud, l’ont bien compris. Ils développent l’écotourisme autour de leurs espèces et mettent tout en œuvre pour les protéger”. Les solutions sont déjà connues, relève Libération, certaines étant plus faciles à mettre en place que d’autres : en finir avec le braconnage, réduire la pression de l’activité humaine sur les habitats des animaux, changer notre façon de produire et de consommer et surtout lutter contre le réchauffement climatique. Mais encore une fois, conclut le journal, il faut que les décideurs publics fassent preuve de volonté. »

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