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Revue de presse Afrique

A la Une: en RDC le silence du palais

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Lambert Mendé, ministre de la communication en RDC.
Lambert Mendé, ministre de la communication en RDC. Reuters
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En dépit de son dépôt ô combien en temps et en heure, la demande de RFI de renouveler l’accréditation de notre envoyée spéciale permanente à Kinshasa n’a toujours pas été renouvelée.  

En RDC-même, CAS Info prévient. « La correspondante de RFI en RDC pourrait ne plus couvrir l’actualité à Kinshasa ou ailleurs à l’intérieur du pays. Et pour cause, l’accréditation de Sonia Rolley a expiré », résume cette filiale médiatique du Centre d’Analyse et de Stratégies à Kinshasa.

De son côté, le ministre de la Communication indique à Radio Okapi que Kinshasa « n’est pas obligé de renouveler l’accréditation de Sonia Rolley ». Se voulant plus précis, Lambert Mendé y déclare : « Ils ont fait une demande et ils doivent attendre que le gouvernement statue sur ce dossier. Ce n’est pas à eux de nous imposer ce qu’on doit faire. Ce n’est pas une bonne façon pour elle de se faire accréditer », dit donc à Radio Okapi, le ministre de la Communication.

Contacté hier par la Rédaction de 7 sur 7, Lambert Mendé précise qu’« il ne s’agit nullement d’un refus de renouveler les documents de la correspondante de la Radio France internationale, mais plutôt que le gouvernement n’a pas encore répondu à sa requête ». Selon le ministre des médias, « il faut attendre la commission gouvernementale instituée qui est désormais a la charge de statuer sur ces questions. C’est de notre droit en tant qu’État » a dit monsieur Mendé à 7 sur 7, « sans donner la durée que va prendre le traitement de ce dossier ».

Cette question de l’accréditation de notre envoyée spéciale permanente fait également réagir loin de Kinshasa. C’est le « silence radio », lance ainsi L’Observateur Paalga. Ce quotidien burkinabè estime que « RFI est de plus en plus indésirable à Kinshasa ». Selon ce journal ouagalais, « RFI avait pour ainsi dire aggravé son cas en publiant ces derniers temps une enquête […] sur les massacres et les violations graves des droits de l’homme dans le Kasaï ».

L’Observateur Paalga se demande si ça n’est pas cette « goutte d’eau médiatique » qui aurait fait « déborder le vase de la colère congolaise ? C’est fort probable », estime ce confrère, selon lequel le président Joseph Kabila se « fiche » du pluralisme de l’information « comme de sa première barboteuse ».

Centrafrique : controversés soldats de la paix

Nous en parlions ici même hier, la violence continue de déchirer la Centrafrique. En France, deux quotidiens, à leur tour, s’en émeuvent ce matin. Libération et Le Figaro, reviennent sur le nouveau massacre en République centrafricaine qui a eu lieu au lendemain d’un accord de paix avec les milices armées, en dépit de la présence de quelque 10 000 Casques bleus de la force de l’ONU, la Minusca, et qui sont « de plus en plus contestés », souligne Libé.

Car la mise en place force de la Minusca n’a pas permis jusqu’à présent d’enrayer « l’expansion du chaos », et elle n’a « plus aucune crédibilité aux yeux de la population », dit à Libé Roland Marchal, du Centre de recherche internationale de Sciences-Po et spécialiste de la République centrafricaine. « Il n’y a aucune stratégie militaire, car il n’y a aucune stratégie politique », y estime ce chercheur.

Lors du massacre de Bangassou, sud-est du pays, « les Casques bleus marocains ont appelé la population musulmane à se regrouper dans la mosquée. Mais lorsqu’ils ont été eux-mêmes ciblés par des snipers, ils sont partis », remarque-t-il encore dans l’entretien publié qu’il a accordé à ce quotidien français.

Dans Le Figaro, des témoins rencontrés à Bria, théâtre d’un autre massacre ayant fait au moins 62 morts selon la Croix rouge centrafricaine, et ce trois jours après le carnage de Bangassou, des témoins, donc, « pointent du doigt le contingent marocain, ouvertement soupçonné par les civils de “complicité religieuse” ». Ce quotidien décrit un « imbroglio total », se hasarde même à avancer le mot « chaos » pour décrire la situation en Centrafrique.

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