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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une : la rencontre ce midi entre Emmanuel Macron et le président russe

Publié le :

AFP
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Vladimir Poutine, le visage fermé, la main tendue prêt, à serrer celle de son interlocuteur. Photo en Une de Libération ce lundi matin. Comme un écho à la poignée de main virile entre Emmanuel Macron et Donald Trump, la semaine dernière. Comme une manière de dire au président français : « Vous pensiez avoir fait le plus difficile en rencontrant le président américain. Détrompez-vous, le pire est à venir. » Cette entrevue avec Vladimir Poutine, c'est en effet un « test », juge Libération.

« Après la main ferme, la main froide ? », ironise également L'Opinion, pour qui cet entretien avec « Vladimir Poutine s'annonce aussi complexe que son tête-à-tête avec Donald Trump ». Comme le rappelle La Nouvelle République du Centre-Ouest, le passif entre les deux dirigeants est conséquent. Pendant la campagne, Vladimir Poutine a soutenu François Fillon, puis affiché sa préférence pour Marine Le Pen.

Il y a aussi les attaques de hackers russes contre le site d'En marche ! De plus, comme le souligne L'Est républicain, les dossiers au menu de la rencontre de ce midi sont sensibles : l'Ukraine, la Syrie, la lutte contre le terrorisme... « Il faudra avoir du muscle et des nerfs », insiste le quotidien. Mais qu'importe l'ampleur de la tâche, certains éditorialistes se prennent à rêver ce matin d'une France qui reprendrait la main sur la scène internationale.

Un opposant de taille

Emmanuel Macron aura pourtant en face de lui un adversaire redoutable, à en croire certains journaux français. Vladimir Poutine, c'est « une référence en matière de fermeté et de duplicité », estime Le Républicain lorrain. Emmanuel Macron « va devoir éviter le déséquilibre face aux prises de judo de Poutine, ceinture noire et maître du Kremlin », renchérit Le Courrier picard. Le président russe est « un adepte du rapport de force », ajoute L'Opinion.

Emmanuel Macron mieux armé que face à Donald Trump

Le président français est auréolé des succès engrangés ces derniers jours aux sommets de l'Otan et du G7. Plongé dans le grand bain international à peine trois semaines après son élection, « le benjamin des grandes puissances mondiales s'en est bien sorti », juge La Croix. Et de détailler : « Dans ses gestes comme dans ses propos, il a concilié fermeté et ouverture, affichant ses priorités et désireux d'entendre ses interlocuteurs. Une attitude qu'il qualifie de " dialogue exigeant ". »

C'est sans doute pour asseoir encore plus son autorité qu'Emmanuel Macron a décidé de recevoir Vladimir Poutine à Versailles, symbole de la puissance française. C'est en tout cas comme ça que l'analyse le quotidien L'Union/L'Ardennais. Attention, toutefois : il va lui falloir obtenir des résultats. Ouest-France met en garde Emmanuel Macron : « Sa grammaire institutionnelle doit aussi lui rappeler que, sans substance, les symboles s'usent. Ils redeviennent simple communication. »

Influence russe toujours dans la presse française avec ce titre de La Croix emprunté à Tolstoï : « La Colombie, entre guerre et paix »
 
La Colombie où les Farc, la plus importante guérilla du pays, ont cessé leurs exactions. La paix a été signée il y a six mois avec le gouvernement. Et depuis, tant bien que vaille, avec « des retards inévitables », raconte l'envoyé spécial de La Croix en Colombie, le processus suit son cours.

« Les quelque 7 000 guérilleros des Farc se sont regroupés dans 26 zones prévues dans le pays pour rendre leurs armes, sous contrôle de l’ONU, et préparer leur retour à la vie civile (...) Si le désarmement n’a pas été achevé, comme prévu, le 1er mai, (...) la totalité de l’arsenal rebelle sera récupérée à la fin du mois », promet le président colombien.

Dans cette Colombie où la paix s'écrit peu à peu, de nombreuses régions découvrent une « nouvelle vie », poursuit La Croix. Une vie dans laquelle la parole politique se libère, où des revendications émergent. C'est le cas notamment à Buenaventura, sur la côte du Pacifique. La ville est agitée depuis 15 jours par une forte mobilisation sociale. Droit à l'éducation, à la santé, à l'eau potable... Voilà ce que demandent les habitants.

Les armes ne sont toutefois pas totalement tues dans le pays

Le vide laissé par les Farc « dans certaines zones suscite (...) l’appétit de bandes criminelles », raconte le quotidien. D'anciens groupes paramilitaires qui « tentent de mettre la main sur ces territoires nouvellement " disponibles ", riches en hectares de coca, mais aussi en ressources minières, dont l’activité illégale est en plein essor. » Ces « mafias s’attaquent aux leaders sociaux, seules voix discordantes face à des pouvoirs locaux souvent corrompus ». Quatre-vingts morts l'an dernier, contre 63 en 2015, 20 assassinats rien que depuis le début de l'année.

Ces bandes criminelles vont encore plus loin. Comme le raconte Berenice Celeita, fondatrice de l'ONG Nomadesc, dans certaines villes, les anciens paramilitaires cherchent à contrôler les gens en imposant des couvre-feu par exemple, et en menaçant ceux qui n'obéiraient pas. A Villa Rica par exemple, il y a déjà eu cinq morts depuis avril. Ils avaient de 16 à 25 ans. Comme l'écrit La Croix, « le chemin de la paix est parsemé de ronces et de broussailles ».

Le palmarès du Festival de Cannes

Le Figaro est aux anges ce matin. La Palme d'or a récompensé le film que la rédaction du journal avait choisi. Le journal s'en réjouit et salue dans The Square un « vrai film de droite, dans le bon sens du terme, d’un profond pessimisme, d’une drôlerie ravageuse, qui regarde l’homme comme il est, où l’éthique et l’esthétique semblent dictées par un tempérament ».

20 Minutes, qui voyait 120 battements par minute ou Faute d'amour Palme d'or, critique « un palmarès qui fait désordre ». « Tous nos favoris sont présents mais pas là où on les attendait », se désole le journal. Il y a des déceptions, donc, on l'a dit, et puis des surprises, des mauvaises surprises : Sofia Coppola, Palme de la mise en scène, Lynne Ramsay et Yorgos Lanthimos, prix du meilleur scénario. Le quotidien est totalement perplexe. « C'est à croire qu'on n'a peut-être pas vu les mêmes films que le jury », s'étrangle-t-il. 

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