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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: la grogne en Guyane

Publié le :

AFP
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« Grève générale et dialogue bloqué : la crise en Guyane est dans une impasse », constate Libération. « Encadré par le collectif 'les 500 Frères contre la délinquance', le blocage du département s’étend. Un appel à la grève a été lancé à partir de ce lundi, malgré l’arrivée d’une délégation ministérielle. » Ce « collectif les 500 Frères contre la délinquance casse la baraque partout où il va, pointe le journal. Cagoulés, habillés de tee-shirts ornés d’armes à feu et d’une épée, la démarche assurée, ils sont les zapatistes du blocage qui paralyse la Guyane depuis jeudi. Eux protestent contre l’insécurité qui frappe le département d’outre-mer. En parallèle, un mouvement regroupant salariés grévistes, chefs d’entreprise ou simples citoyens dénonce les 'retards structurels en Guyane'. Il réclame du gouvernement un plan massif de 'rattrapage' 'sanitaire, économique, éducatif, sécuritaire, foncier et énergétique'. Et a appelé donc à la grève générale illimitée à partir de ce lundi. »

« De quoi souffre la Guyane ? De tous les maux qui affectent de manière générale les territoires d’outre-mer, répond La Croix : un niveau d’éducation et de formation plus faible qu’en métropole et un niveau de chômage beaucoup plus élevé. En Guyane, la part des jeunes de 18 ans en difficulté de lecture dépasse 48 % – contre une moyenne nationale de 10 %. Le taux de chômage, lui, se situe autour de 22 %, et au-delà de 50 % pour les 15-24 ans. À cette situation s’ajoute une très forte insécurité. On le voit bien, poursuit La Croix, la réponse politique ne s’annonce pas simple. Il y faudra de la méthode : inscrire les efforts nécessaires dans la durée, c’est le sens de la demande d’un 'vaste plan Marshall' formulée par les parlementaires guyanais. Mais aussi ce qu’il faut de jugement et de délicatesse si l’on veut répondre, par la même occasion, au sentiment qu’éprouve une part de la population, celui de compter moins qu’une fusée. À cet égard, l’envoi sur place d’une 'simple' mission interministérielle, et le refus, pour le moment, de la ministre des Outre-mer de faire le voyage n’est pas le meilleur signal. »

Pourtant, estime La Charente Libre, « le caractère massif et hétéroclite du mouvement social guyanais des 'oubliés de la République' et sa coïncidence avec la campagne présidentielle exige un traitement d’urgence de la part du gouvernement. Le bras de fer dérisoire sur la venue à Cayenne de la ministre de l’Outre-Mer doit céder la place à un scénario de sortie de crise volontariste impliquant inéluctablement de nouveaux efforts sonnants et trébuchants tant sur le plan sécuritaire que social. »

La surmultipliée pour Fillon ?

La campagne électorale à présent. Plus que 27 jours avant le premier tour de la présidentielle et François Fillon affiche sa confiance…

C’est du moins ce que pointe Le Figaro : « le candidat de la droite compte aller jusqu’au bout. On le dit en baisse dans les sondages, François Fillon répond qu’il va 'gagner' l’élection présidentielle. Les attaques auraient même renforcé sa détermination : 'plus on m’attaque, plus je suis en forme', assure-t-il. Devant les journalistes qui l’entourent, l’ancien Premier ministre se dit d’ailleurs convaincu d’être déjà 'qualifié' aujourd’hui pour le second tour face à Marine Le Pen, qu’il ne voit pas 'en mesure de gagner l’élection présidentielle'. »

Reste que d’après le baromètre présidentiel des Echos, François Fillon ne décolle pas de son noyau dur. Il reste à 19% des intentions de vote au premier tour, 5 points derrière Emmanuel Macron.

Pour Le Journal de la Haute-Marne, « François Fillon doit impérativement passer la surmultipliée pour rattraper son retard. Il a choisi d’engager le fer sur le 'cabinet noir' que dirigerait François Hollande. Un prêté pour un rendu après le Penelopegate. L’attaque est hardie. Elle peut, éventuellement, déstabiliser l’actuel chef de l’Etat. Mais il n’est pas sûr que les ricochets atteignent l’homme qu'il doit éliminer dans la course présidentielle, à savoir Emmanuel Macron. »

La Nouvelle République du Centre-Ouest pour sa part déplore cette tactique du « complotisme, dernier axe de la campagne à droite, son ultime cartouche aussi, tirée dans le pied. Le programme gît dans les orties, le mince paletot centriste se détricote sans bruit tandis qu’Emmanuel Macron arrondit sa pelote. Et Penelope empêtrée dans sa toile est convoquée par la justice demain mardi. Ce n’est plus un calvaire ni un chemin de croix, c’est un cauchemar qui s’étire et n’en finit pas. »
Et La Nouvelle République du Centre-ouest de s’interroger : « le 24 avril que vont-ils faire, tous ? Se passer le poison comme au Temple solaire ? »

Deux thèmes oubliés : la dépendance des personnes âgées et la culture…

La campagne présidentielle toujours avec deux thèmes dont on ne parle pas assez… Tout d’abord celui de la dépendance, estime Le Parisien qui s’interroge en Une : « qui va s’occuper de nos vieux ? » Pour le journal, « il y a urgence : comment mieux prendre en charge les personnes âgées ? Cette question, au cœur des préoccupations des Français, est pourtant donc peu abordée durant la campagne. »
Et puis, Libération s’inquiète du peu d’intérêt accordé par les candidats au domaine de la culture… « Dans une présidentielle écrasée par les affaires, les questions culturelles, pourtant présentes dans les programmes, sont balayées des débats. Une incohérence dans un pays en pleine dépression identitaire. »

Erdogan hausse le ton contre l’Europe

Enfin, Le Figaro fait sa Une sur la Turquie : « la surenchère nationaliste d’Erdogan contre l’Europe », titre le journal. « Pour gagner le référendum du 16 avril qui doit renforcer ses pouvoirs, le président turc galvanise les foules, constate Le Figaro, en s’en prenant à l’Union européenne, qu’il menace de 'rupture'. (…) L’épisode devrait laisser des traces, commente le journal. Ce week-end, le président turc a d’ailleurs évoqué la tenue d’un deuxième référendum, sur l’avenir de la candidature turque à l’UE. S’engageant à revoir 'de A à Z' la relation avec l’Europe, y compris l’accord conclu sur les migrants. »

Alors, pour Le Figaro, « le temps de la clarification est venu. Au-delà du cas turc, il est clair que l’UE doit se requinquer et mettre un coup d’arrêt à tout élargissement. La Turquie est un grand pays, riche autant de son histoire que de sa géographie. Elle peut et doit être un grand partenaire stratégique de l’Europe, sans besoin d’adhésion. Surtout quand cette voie n’a plus les faveurs des peuples. Ni en Europe, ni en Turquie. »

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