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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une : Fillon, polémique sur un «cabinet noir»

Publié le :

AFP
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Invité de l'Emission politique sur France 2, le candidat de la droite parlementaire a mis en cause directement le président de la République. François Fillon l'accuse d'être responsable des fuites. Il a également demandé l'ouverture d'une enquête.

Une charge « violente, très violente », souligne Le Parisien.
« François Fillon met en cause François Hollande et dénonce un scandale d’Etat », lance Le Figaro « en Une ».
Evoquant le livre Bienvenue Place Beauvau, Police : les secrets inavouables d’un quinquennat (éd. Robert Laffont), des journalistes d’investigation au Canard enchaîné Didier Hassoux et Christophe Labbé et de la journaliste indépendante Olivia Recasens, François Fillon a dit : « On cherchait un cabinet noir, on l’a trouvé, en tout cas à travers ces allégations », relève Le Figaro, en soulignant que les auteurs étaient « très loin » d’être ses « amis », « puisque deux d’entre eux sont des journalistes au Canard enchaîné ».

L’Elysée a aussitôt répondu à ces accusations par voie de communiqué, dénonçant « avec la plus grande fermeté les allégations mensongères  » de François Fillon, remarque Le Parisien, dont le site Internet note ce matin que l'un des auteurs de ce livre, Didier Hassoux, a « totalement réfuté » cette affirmation. « La seule personne qui croit qu'il y a un cabinet noir à l'Elysée, c'est François Fillon, accuse notamment le journaliste. Ce cabinet noir n'existe pas ». Ambiance…

Macron : ralliements et reniements

Pendant ce temps, Emmanuel Macron engrange les ralliements. Avec, ce matin, celui d’un proche de François Hollande, Frédéric Cuvillier. Le maire socialiste de Boulogne-sur-Mer, ville du nord de la France, annonce en effet son ralliement au candidat d’En Marche ! dans le journal Le Parisien. « Je suis socialiste et social-progressiste et je compte le rester », dit cet ancien secrétaire d’Etat aux Transports du gouvernement Valls.

Un ralliement qui s’ajoute notamment à celui de Jean-Yves Le Drian, désormais soutien de poids d’Emmanuel Macron. Le ministre de la Défense s’en est expliqué dans Ouest-France. « Je soutiens Emmanuel Macron (parce qu’en autres raisons) je refuse que le choix de l’élection présidentielle se réduise à un choix entre l’extrême droite et une droite dure », dit-il à ce quotidien très lu, « Mais je reste socialiste, je ne suis pas membre d'En Marche ! », s’empresse de préciser Jean-Yves Le Drian, qui voit tout de même dans le programme de Benoît Hamon un « projet utopique (dont) la mise en œuvre (…) ne correspond pas à la réalité des faits et à la capacité à faire ». A noter aussi que, dans cet entretien à Ouest-France, le ministre de la Défense salue encore la volonté du candidat de « mettre à la discussion l'idée d'un service militaire obligatoire ».

« Le Drian marche pour Macron », lance Le Parisien, c’est la « plus belle prise de guerre du jeune Macron ».

Libération n’écrit pas autre chose. C’est un « atout maître dans le jeu de Macron », énonce ce quotidien proche de la gauche, et ça tombe bien car le candidat d’En Marche ! est à la « pêche à la crédibilité régalienne ».

Commentaire du journal Le Figaro, le ralliement de Jean-Yves Le Drian à Emmanuel Macron achève de faire du candidat d'En marche !, le « représentant de la gauche de gouvernement ».

PS : socialistes au bord de la crise de nerf

Mais bien sûr, ce ralliement de Jean-Yves Le Drian à Emmanuel Macron fait des vagues chez les socialistes. Et pas qu’un peu ! Candidat officiel du Parti socialiste, Benoît Hamon s’est en effet fendu d’un communiqué dans lequel il accuse Jean-Yves Le Drian, « élu député par les électeurs de gauche depuis quarante ans », de ne pas respecter « le vote des électeurs de gauche ».

Au PS, « c’est sauve qui peut », constate L’Union/L’Ardennais.

« Rude semaine pour Benoît Hamon », souligne Le Télégramme, la « désertion » de Jean-Yves Le Drian « vient confirmer que la campagne du candidat socialiste patine sérieusement », complète ce quotidien breton.

De cela, l’édition en kiosque de Libération ne pipe mot ce matin, son site Internet se bornant ce matin à publier une revue de presse sur le sujet.

Le quotidien conservateur Le Figaro, en revanche, ne pouvait pas rater l’occasion de remarquer que ce « précieux » ralliement a fait, hier, « sortir Benoît Hamon de ses gonds ». Dans ce journal, un « très proche » du candidat socialiste s’emporte. « Je m’en fous de Le Drian, qu’il se casse ! Bon débarras ! Il a 70 ans et il ferait mieux de prendre sa retraite plutôt que rallier un candidat qui a un programme incohérent en matière de défense ! » (fin de citation).

Egalement interrogée par le Figaro, l’ex-ministre Marylise Lebranchu, se dit « en colère » face à cette « déstabilisation » menée par Le Drian, « un homme de coup », déclare cette autre élue socialiste de la région de Bretagne (comme Jean-Yves Le Drian).

Europe : ex-fans des sixties

Dans la presse également, le soixantième anniversaire du Traité de Rome, traité fondateur de l’Europe unie. L’Europe ? Elle a la « gueule de bois », regrette L’Humanité. C’était une « belle utopie qui en cachait une autre, celle d’un projet d’essence néolibérale et antidémocratique », estime le quotidien communiste.
L’Europe était en effet une ambition, mais cette dernière est « bien malade », regrette L’Opinion. Ce quotidien souligne la « crise de confiance quasi universelle que l’Europe suscite sur son propre compte (…) Nos hommes et femmes politiques (…) ont transformé l’Europe en problème au lieu d’en faire une solution ».

La Croix relève ce « paradoxe » qui voit l’Union européenne célébrer son soixantième anniversaire de son acte fondateur « au moment où elle doit faire face, pour la première fois, au départ d’un de ses membres », le Royaume-Uni. Mais tandis que le pape reçoit aujourd’hui les dirigeants des 27 pays de l’Union européenne, « les chrétiens y croient encore », lance le quotidien catholique « en Une ».

Livre : temps livre vs temps libre

Coup de chapeau, pour conclure, au Salon du livre, qui ouvre ses portes ce matin à Paris. Avec, comme invité d’honneur, le Maroc. Un coup de pouce pour ce pays où les livres sont « trop chers pour un budget marocain moyen », souligne en connaisseur le quotidien économique Les Echos. Et pas seulement au Maroc. « Lorsque, dans un Salon du livre au Maghreb, un ouvrage est vendu 150 dirhams, à côté, sur le stand de l’Arabie saoudite trône souvent un bouquin gratuit ». Un livre religieux, s’entend. Comme quoi temps livre ne rime pas forcément avec temps libre…

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