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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une : Fillon sur la corde raide

Publié le :

AFP
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Le Penelopegate continue de plomber la campagne de l’ancien Premier ministre. Le boulevard qui lui était offert au sortir de la primaire prend des allures de chemin de croix. Tout s’est joué en l’espace de quelques semaines. « Rappelez-vous, c’était le mois dernier, lancent Les Echos, il y a un siècle. La droite et le centre faisaient bloc derrière François Fillon, champion incontesté de son camp à la présidentielle. Et le Parti socialiste était menacé d’éclatement dans la perspective d’une victoire de Benoît Hamon à la primaire de la Belle Alliance populaire. En l’espace de quelques semaines, donc, le paysage politique s’est renversé, constate le quotidien économique. Les Républicains se déchirent. Une vingtaine de 'frondeurs' réclament le retrait de la course à l’Elysée de François Fillon, englué dans l’affaire des emplois présumés fictifs de sa famille. Et de nombreux élus se plaignent en privé de ne plus pouvoir faire campagne ou se font porter pâles quand on leur demande d’accueillir l’ex-Premier ministre sur leurs terres. Le PS, lui, tient bon. »

Malgré tout, constate Le Journal de la Haute-Marne, « il n’en démord pas. Il ira jusqu'au bout. François Fillon a renvoyé dans les cordes les frondeurs - essentiellement des sarkozystes - qui lui demandent de renoncer. Son argumentaire est bien rodé : on ne change pas de stratégie, en clair de candidat, au milieu du gué. L’absence du fameux plan B donne consistance à sa volonté farouche de se maintenir dans la course. Officiellement, les parlementaires de droite ont fait à nouveau allégeance à celui qui a gagné la primaire. Mais dans les faits, c’est un peu plus compliqué. »

En panne…

En effet, s’interroge » L’Union, « François Fillon mesure-t-il la résonance du Penelopegate dans l’opinion publique et, mieux encore, dans son propre électorat ? L’enthousiasme des militants et l’espérance des Français mobilisés pour le sacre de la primaire sont retombés comme un soufflet. Même s’ils serrent les rangs, l’exaspération et la déception sont à un tel niveau que la campagne de la droite et du centre donne l’impression d’être en panne. »

Alors certes, pointe Le Midi Libre, « François Fillon et Nicolas Sarkozy vont déjeuner ensemble, ce mercredi. Un repas à l’eau, bien sûr, pour les idées claires. À l’eau gazeuse - faute d’être pétillante - pour pouvoir digérer tout ce que la droite a sur l’estomac. Car au-delà de la fronde à l’intérieur du camp des Républicains, c’est tout un électorat - soit les 4 millions de la primaire - qui se trouve écartelé entre doute profond et soutien résolu. »

Le Figaro, pour sa part, veut encore y croire : « Fillon remporte son bras de fer avec les frondeurs », titre le journal. Mais le quotidien d’opposition s’interroge en bas de page : « cette journée, après les premières manœuvres de couloirs déjouées il y a deux semaines, marque-t-elle la fin de la grogne des élus ? Les fillonistes l’espèrent. 'Nous avons passé une nouvelle haie', se rassurait l’un des membres de l’équipe (…). 'Nous devons maintenant nous concentrer sur la campagne et arrêter de perdre du temps avec ces affaires'. Dans les sondages quotidiens des instituts OpinionWay et Ifop, hier mardi, conclut Le Figaro, François Fillon restait en troisième position derrière Marine Le Pen et Emmanuel Macron. »

Pieds Nickelés…

A la Une également, aux Etats-Unis, les déboires de l’équipe de Donald Trump…
« Après la démission de Michael Flynn, à qui le tour ? », s’interroge Libération qui relève que « le départ du conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche reflète les ratés d’une administration dont certains membres sont désormais dans le viseur du Président. »

En effet, précise Libération, « après son élection début novembre, le Président Trump s’est entouré de ceux qui l’avaient soutenu pendant la campagne, c’est-à-dire un mélange de politiciens, de civils et de membres de sa famille. Ce que Trump apprécie le plus : la loyauté. Seulement, pointe le journal, celle-ci ne fait pas la cohérence. Les tensions au sein de l’équipe, nées de leurs divergences, les poussent à se contredire les uns les autres, parfois à quelques heures d’intervalle. L’urgence avec laquelle Trump a formé son équipe, en novembre, et son amateurisme ont produit une administration débordée par les responsabilités du pouvoir. »

« Le candidat a-t-il bien compris qu’il était maintenant l’élu ?, s’interroge Sud-Ouest. La preuve ne viendra pas seulement de l’adoption d’un téléphone sécurisé à la place de son vieux smartphone personnel. Elle passe par la clarification de sa politique russe. Mais aussi chinoise. Mais aussi israélienne. Mais aussi vis-à-vis des alliés européens et de l’Otan. Qui remplacera Michael Flynn ? On ne le sait pas encore, mais une chose est sûre : si Donald Trump veut réussir son mandat et tout simplement l’achever, il va devoir exfiltrer un certain nombre de Pieds Nickelés et faire appel à tous les échelons à de vrais professionnels. »

Le PSG au sommet !

Enfin, presque la même Une pour Le Parisien et L’Equipe… Avec ces deux mêmes photos : Di Maria et Verratti, explosant de joie après un des deux buts marqués par le premier… Le PSG a donc pulvérisé hier soir le Barça en Ligue des Champions, 4 à 0.
« Prodigieux », tonne L’Equipe. « Magique ! », s’extasie Le Parisien.

Pour le quotidien sportif, ce match « entre dans l’histoire des plus grandes soirées européennes du football français, (…) avec ce spectacle d’une jeune équipe parisienne piétinant la dépouille du grand FC Barcelone, éparpillant la tunique blaugrana aux quatre coins du Parc des Princes avec l’air d’en faire des confettis. »

Pour Le Parisien, les jeux sont faits : la qualification pour les quarts est en vue… « Après une telle démonstration, une si brillante signature dédiée au football, à l’amour du jeu et au respect des grands rendez-vous qui font les grands joueurs et les grandes équipes, il n’y a plus à trembler. (…) Le 8 mars, le PSG marchera dans Barcelone, léger, concentré mais confiant sur ses immenses chances d’entrer dans l’histoire en chassant dès les 8es le mythe Barça, systématiquement en quart de finale de la C1 depuis neuf ans. »

« Ceux qui avaient décidé de délaisser leur dulcinée en cette Saint-Valentin sont forcément tombés sous le charme de cette équipe parisienne transfigurée, soupire Le Figaro. Séduisante et pleine de surprises. Dans trois semaines, au Camp Nou, il s’agira de conclure… pour entretenir la flamme, filer en quarts de finale de la Ligue des champions pour la cinquième année consécutive. »

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