La Chine met Singapour sous pression pour son alliance militaire avec Taiwan
Les négociations sont toujours en cours entre Singapour et la Chine au sujet de neuf blindés d’infanterie singapouriens, et quelques autres équipements militaires, qui ont été saisis par Pékin le 23 novembre dernier, alors qu’ils étaient en transit à Hong Kong. Les véhicules singapouriens venaient de servir à des entraînements bilatéraux à Taiwan dans le cadre du programme « Starlight », un accord de coopération militaire formalisé en 1974). L’affaire est sans précédent.
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Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy
Les neuf véhicules blindés de transport de troupes de fabrication singapourienne ont été saisis le 23 novembre dans le port de Hong Kong, où ils étaient en transit vers Singapour, de retour de Taïwan.
Singapour dispose d’une base quasi permanente, longtemps restée secrète, à Taiwan. La cité Etat, qui manque d’espace chez elle, y entraîne ses hommes depuis plus de 40 ans.
Mais la Chine voit d’un mauvais œil cette alliance stratégique entre Singapour et Taiwan, tous deux alliés des Etats-Unis. Sur consigne chinoise, les douanes de Hong Kong ont donc saisi les blindés. Et quand la délégation de Singapour est arrivée à Hong Kong pour récupérer ses véhicules, elle a dû s’adresser au ministre chinois des Affaires étrangères.
Officiellement, la Chine affirme que les papiers n’étaient pas en ordre, mais l’argument ne convainc pas. Singapour n’est pas du genre à transporter du matériel militaire sans faire les formalités requises. Et cela fait 40 ans que ces transferts ont lieu.
Ce nouveau coup de force de la Chine ressemble fort à un rappel à l’ordre à l’égard de Singapour pour qu’elle cesse ses échanges militaires avec Taiwan. Ce geste vise aussi à isoler davantage Taiwan sur la scène internationale depuis le retour au pouvoir du parti indépendantiste en début d’année.
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