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Indonésie

Tempête diplomatique après l’exécution d’étrangers en Indonésie

Dans la nuit de samedi à dimanche, six personnes ont été exécutées pour trafic de drogue, six personnes dont cinq étrangers venant du Vietnam, du Malawi, du Nigeria, du Brésil et des Pays-Bas. Les gouvernements de ces deux derniers pays avaient déposé des recours de dernière minute, qui n’ont donc pas abouti, ce qui a déclenché une véritable tempête diplomatique : Brasilia et Amsterdam ont rappelé leurs ambassadeurs.

Le nouveau président indonésien, Joko Widodo, avait promis de faire des droits de l’homme une priorité.
Le nouveau président indonésien, Joko Widodo, avait promis de faire des droits de l’homme une priorité. REUTERS/Beawiharta
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Dilma Rousseff est furieuse, plus précisément la présidente brésilienne est « angoissée et indignée » que Jakarta ait ignoré ses appels répétés à la clémence. Cette application de la peine de mort « affecte gravement les relations entre nos deux pays », a indiqué un porte-parole. Le ministre néerlandais des Affaires étrangères se dit, de son côté, « extrêmement triste » et « de tout cœur avec les familles » des six personnes exécutées.

L’Indonésie avait suspendu ces exécutions en 2008 avant de les reprendre en 2013, peu avant l’élection du nouveau président Joko Widodo qui a promis de faire des droits de l’homme une priorité. « L’exécution de ces six personnes viole ces engagements », regrette l'ONG Amnesty International.

Mais le président indonésien avait prévenu dès son arrivé au pouvoir qu’il n’y aurait « aucune possibilité de clémence » pour les condamnés, affirmant que le pays est en « état d’urgence » en matière de drogue. Selon les autorités, jusqu'à 50 personnes meurent chaque jour dans le pays suite à leur addiction.

Soixante personnes sont aujourd’hui dans le couloir de la mort en Indonésie pour des affaires liées à la drogue. La moitié de ces détenus sont des étrangers, dont un Français condamné en 2007 à la peine capitale pour avoir travaillé dans un laboratoire clandestin de production d’ecstasy. De source diplomatique française, on précise que Paris est toujours mobilisé pour que cette exécution n'ait pas lieu.

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