Maurice: le Premier ministre décidé à lutter contre le trafic de drogue
Le nouveau Premier ministre mauricien Anerood Jugnauth a annoncé l’institution d’une commission d’enquête sur le trafic de drogue. Même si sa brigade anti-drogue effectue régulièrement des saisies, l’île arrive difficilement à juguler le fléau. Pour plusieurs raisons à cela : manque de ressources pour surveiller son espace maritime, des complicités en haut lieu, et l’absence de volonté politique ses dernières quinze années.
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Il y a peine deux semaines, un passeur malgache de 38 ans a été arrêté avec 90 boulettes d’héroïne dans son estomac. Un trafiquant de plus arrêté, mais quid de son commanditaire ?
Ces quinze dernières années, seulement deux parrains présumés ont été arrêtés. L’un sous la pression médiatique après un assassinat par balle, et l’autre suite à l’arrestation d’un chauffeur de taxi qui s’est mis à table. Leurs procès sont devenus un long feuilleton.
En 2009, l’évasion spectaculaire d’un chef de cabine d’Air France, condamné pour importation de Subutex, avait choqué l’opinion et renforcer le sentiment, sur l’île, que les trafiquants de drogue ont des appuis en haut lieu.
Une commission d’enquête sur le trafic de drogue devrait faire la lumière sur les failles du système, notamment au niveau des services de douane, de la surveillance maritime, et des liens des narcotrafiquants avec le monde politique. L’absence de contrôle sur le financement des partis politiques et les dépenses des campagnes électorales laissent planer beaucoup de doute.
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