Guyane française: l'orpaillage clandestin a explosé l'an passé
En Guyane, le nombre de sites clandestins d'or a fortement augmenté : 609 sites fin 2017. En début d'année 2017, il y avait moins de la moitié, à savoir 302. C'est le plus mauvais chiffre depuis 2009. En cause : une moindre présence des forces de l'ordre pour protéger les sites concernés.
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La lutte contre l'orpaillage clandestin n'a pas été une priorité en Guyane ces derniers temps. « Il a fallu faire des choix », a expliqué le procureur de Cayenne. « La nécessité de maîtriser l'augmentation de la délinquance nous a contraints à enlever des forces de l'ordre de la forêt pour les repositionner sur le littoral », a-t-il ajouté.
Et, toujours selon le procureur, les forces de l'ordre avaient été particulièrement sollicitées tout au long de l'année 2017 par plusieurs événements. D'abord le mouvement social de mars et avril. Le blocage de l'aéroport de Maripasoula avait alors empêché les militaires et gendarmes de se rendre sur certains sites d'exploitation de l'or clandestins pendant plus d'un mois.
Ensuite, il y a eu le cyclone Irma, qui a mobilisé les forces de l'ordre sur les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy dévastées par le cyclone. Alors, la lutte contre l'orpaillage clandestin sera-t-elle renforcée cette année ? Toujours pas. Selon le procureur, aujourd'hui ce sont « la protection des personnes contre les braquages et cambriolages » et la lutte contre la drogue qui sont les priorités en Guyane.
→ Écouter sur RFI : Pour tout l’or de Maripasoula (Grand Reportage)
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