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Erythrée / Ethiopie

En Erythrée, aucune réaction officielle au prix Nobel de la paix d’Abiy Ahmed

Quatre jours après que le prix Nobel de la paix a été décerné au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, aucune réaction officielle du côté de l'Erythrée. Le dirigeant éthiopien a pourtant été récompensé « pour son initiative déterminante visant à résoudre le conflit frontalier » avec son voisin et rival d'Asmara, selon le Comité Nobel.

Abiy Ahmed, Premier ministre éthioipien récompensé par le prix Nobel de la paix 2019.
Abiy Ahmed, Premier ministre éthioipien récompensé par le prix Nobel de la paix 2019. REUTERS/Tiksa Negeri/File Photo
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Vendredi soir à 21h00, sur Eri-TV, il n’y a eu aucune mention du prix Nobel de la paix décerné le matin même - ni en titre, ni en bref - dans le cours du très officiel journal de la télévision d'État.

Le lendemain, dans les périodiques vendus dans les rues d'Asmara, rien n’y figurait non plus. Du côté du porte-parole du gouvernement, Yemane Ghebremeskel, c'est le silence également et, depuis, aucun des canaux de communication habituels de l'État n'a mentionné la récompense attribuée au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.

Alors pourquoi ce silence ?

« Il y a d'abord un peu d'embarras mais ce n'est pas exprimé publiquement parce que si les choses s'étaient déroulées normalement, le président Issayas Afeworki aurait dû recevoir l'autre moitié du prix Nobel. Alors ce qui prédomine, sans doute, c'est un sentiment confus, d'embarras et de jalousie. Quand on ne parvient pas à obtenir quelque chose, on dit que cette chose est mauvaise. J'observe ce qui se dit parmi les soutiens du gouvernement érythréen. Ils disent que cela n'a pas d'importance, qu'Abiy Ahmed l'a remporté et qu'il ne le mérite pas et que finalement Issayas Afeworki n'a rien perdu à ne pas obtenir l'autre moitié de la récompense », explique Fathi Osman, ancien diplomate érythréen en exil et aujourd'hui journaliste de la station indépendante Radio Erena.

Pour être précis, le seul à avoir salué le prix Nobel, c'est le jeune chargé d'affaires de l'Erythrée auprès de l'Union africaine, Biniam Berhe, sur son fil Twitter. Lui, salue tout de même « une récompense bien méritée » mais rien de plus.

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