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Gambie / Adama Barrow

Gambie: Adama Barrow ferme et combatif face à la presse

C'était l'une des promesses d'Adama Barrow lors de son élection en Gambie en décembre 2016 : s'adresser tous les six mois à la presse pour aborder les différents chantiers de sa présidence. Promesse tenue, mardi 14 août, alors que les journalistes ont été reçus à la « State House », le palais présidentiel. Le président s'est montré assez combatif dans ses réponses et en a profité pour contre-attaquer les critiques qui s'élèvent contre lui depuis quelques mois.

Le président gambien Adama Barrow, le 15 mars 2017.
Le président gambien Adama Barrow, le 15 mars 2017. REUTERS/Benoit Tessier
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Adama Barrow avait besoin de mettre les choses au clair. Et en particulier en ce qui concerne les critiques parues dans la presse quant à son manque d'éducation et de leadership : « C'est parce que nous avons combattu Yahya Jammeh que maintenant certains ont cette plateforme pour critiquer dans leur coin. Mais ces doctorants, ils étaient où, quand nous avions besoin d'eux ? Quand je parle de ça, je perds mon sang froid », lance-t-il.

Le ton est aussi ferme lorsqu'il s'agit de justifier l'abandon de sa promesse d'un mandat de transition de 3 ans. Adama Barrow semble bien parti pour 5 ans : « Je n'ai à discuter avec personne, pas même avec les membres de la coalition, de la question de trois ou cinq ans. Je ne pense pas qu'il faille faire des élections, juste pour pouvoir dire qu'on les a faites. Nous devons d'abord améliorer le système, et il faut suivre les étapes. On doit réécrire la Constitution, il y a aussi la Commission vérité et réconciliation qui va débuter. Ce sont des processus qu'il faut mener avant de se précipiter vers les élections. »

Le président gambien assume également la nomination de deux anciens ministres de Yahya Jammeh, devenus lors du dernier remaniement ministres des Affaires étrangères et des Finances. « Même s'ils étaient ministres sous Jammeh, s’ils sont compétents, qualifiés, et Gambiens, je ne vois pas de problème. Il faut accepter le début de la réconciliation », estime-t-il.

Finalement, Adama Barrow ne fera pas de grandes annonces, mais il en a profité pour réaffirmer son engagement dans la réforme du secteur de la sécurité, et sa volonté d'établir une commission pour trancher les conflits liés aux terres.

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