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Soudan

Soudan: Omar el-Béchir candidat à un troisième mandat en 2020

Au Soudan, le président Omar el-Béchir sera candidat à sa propre succession à la présidentielle de 2020. S'il est élu, cela représentera son 3e mandat à la tête de l'Etat soudanais, en contradiction avec les lois du pays.

Le président Omar el-Béchir au 25e sommet de l'Union africaine à Johannesburg, le 14 juin 2015.
Le président Omar el-Béchir au 25e sommet de l'Union africaine à Johannesburg, le 14 juin 2015. REUTERS/Siphiwe Sibeko
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Les leaders du Parti du congrès national ont désigné Omar el-Béchir comme étant leur unique candidat à la présidentielle de 2020, après une nuit entière de délibérations, du 9 au 10 août, rapporte l'agence de presse officielle Suna.

Devant ses partisans, le président, qui avait par le passé annoncé qu’il ne se représenterait pas pour un troisième mandat, a souligné qu'il était le seul capable, à ce jour, de redresser l'économie du pays, à travers des mesures « rapides et pratiques ».

Son parti s'est en retour engagé à le soutenir pleinement, notamment « dans les démarches nécessaires pour lui permettre de se présenter » à la prochaine élection, indique le chef du conseil consultatif du parti, cité par l'AFP. Peu de détails ont filtré sur le contenu de ces « démarches » envisagées.

Changements constitutionnels nécessaires

Mais le président devrait se heurter à des obstacles juridiques pour mener à bien un tel projet. La Constitution, tout comme la charte de son parti, limitent à deux le nombre de mandats présidentiels d'une durée de cinq ans. Des textes qui devront donc être amendés si le dirigeant soudanais de 74 ans se représente.

Au pouvoir depuis 1989 après avoir chassé par un coup d'Etat Sadek al-Mahdi, le dernier Premier ministre démocratiquement élu du Soudan, Omar el-Béchir est visé par des mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour.

Il a été réélu à deux reprises depuis l’adoption d’une nouvelle Constitution, en 2010. En avril 2015, il avait été élu haut la main, à 94 % des voix. L'opposition avait alors boycotté le scrutin, qu'elle estimait peu crédible.

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