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RDC / Etats-Unis

RDC: Nikki Haley veut des élections en 2018

L’ambassadrice américaine aux Nations unies est depuis mercredi en République démocratique du Congo, où elle a rencontré vendredi 27 octobre le président Joseph Kabila. Aucune déclaration après cet entretien, mais Nikki Haley a en tout cas tapé du poing sur la table sur la question du calendrier électoral après une rencontre avec le président de la Commission électorale, Corneille Nangaa.

L'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, et le président de la Céni, Corneille Nangaa, à Kinshasa, le 27 octobre 2017.
L'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, et le président de la Céni, Corneille Nangaa, à Kinshasa, le 27 octobre 2017. REUTERS/Robert Carrubba
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Rien n’a filtré de la rencontre entre le président Kabila et Nikki Haley. Mais l’alternance à la tête du pays devait être au menu de la discussion.

La crise politique a été évoquée avec des membres de la conférence épiscopale congolaise. Pour les évêques, la crise persiste persiste du fait que l’accord de la Saint-Sylvestre n’est pas appliqué de bonne foi et de manière inclusive. Ils ont également souhaité la publication rapide d’un calendrier électoral réaliste et précis.

A la Céni, Nikki Haley a exigé vendredi à Kinshasa que l'élection présidentielle soit organisée dans le courant de l'année 2018 alors que la Commission électorale congolaise a annoncé début octobre que ce délai n’était pas tenable, et que le scrutin n’aurait pas lieu avant le mois d’avril 2019.

L’accord de la Saint-Sylvestre, conclu entre le gouvernement et une partie de l’opposition, prévoyait que l’élection devait se tenir avant la fin de l’année.

2018, c'est possible si toutes les parties s'impliquent, selon l'ambassadrice américaine aux Nations unies. Elle est claire : les Etats-Unis ne soutiendraient pas un autre calendrier électoral.

« Chaque jour qui passe sans élections, il y a quelqu'un qui meurt dans ce pays, chaque jour qui passe sans élections, c'est une femme qui se fait violer, un enfant qui se fait enrôler dans un groupe armé. Tout cela doit cesser. Et la seule manière d'y mettre fin c'est d'organiser des élections pacifiques. Nous avons besoin d'élections libres, justes et en 2018. Et pas fin 2018, nous en avons besoin avant », a déclaré Nikki Haley. « Nous avons adressé un message clair à la Céni: si les élections ne sont pas tenues en 2018, sinon on ne soutiendra pas le processus électoral. Les Etats-Unis, la communauté internationale ne soutiendront rien en 2019. Nous n'apporterons aucun financement si le calendrier ne précise pas explicitement que ces élections auront lieu au plus tard en 2018. Il n'y a pas de démocratie si la voix du peuple n'est pas pas entendue », a-t-elle souligné.

Léonard She Okitundu, le ministre congolais des Affaires étrangères, assure que le processus électoral suit désormais son cours. Il s'en remet à la Céni et se défend de toute manœuvre dilatoire.

On ne peut pas décréter une date pour organiser les élections. On organise les élections en tenant compte de tous les paramètres techniques, logistiques et financiers. Et il y a aussi la problématique sécuritaire. Alors maintenant, si d'après la Céni, toutes ces conditions sont remplies pour l'année prochaine, il n'y a pas de problème : les élections seront organisées.

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Léonard She Okitundu

Florence Morice

Félix Tshisekedi, Pierre Lumbi, Vital Kamerhe et Eve Bazaïba ont eux aussi rencontré l’envoyée spéciale du président américain. Ces opposants ont déclaré avoir accordé leurs vues en ce qui concerne l’avenir du pays.

A (RE)LIRE → Nikki Haley en Afrique pour revoir les conditions de l'aide américaine

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