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Afrique du Sud

Afrique du Sud: premières sanctions pour les «dissidents» anti-Zuma de l’ANC

Le Congrès national africain commence à prendre des sanctions contre ses députés « dissidents », qui ont appelé à voter en faveur de la motion de défiance contre Jacob Zuma le mardi 8 août. La députée Makhozi Khoza et l’ancien ministre Derek Hanekom ont été les premières têtes à tomber.

des militants de l'ANC lors d'une manifestation pro-Zuma, le 8 août 2017 au Cap.
des militants de l'ANC lors d'une manifestation pro-Zuma, le 8 août 2017 au Cap. REUTERS/Mike Hutchings
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La première cible des sanctions de l'ANC est bien sûr Makhosi Khoza. La députée qui a appelé ouvertement à voter contre Jacob Zuma au Parlement est sous le coup d'une procédure disciplinaire, initiée par la branche régionale de l'ANC à laquelle elle appartient.

Le chef de la majorité au Parlement, Jackson Mthembu, vient maintenant de lui demander de quitter ses fonctions à la tête du comité parlementaire sur la fonction publique et l'administration.

► A (re)lire : Afrique du Sud: échec de la motion de défiance contre Zuma, malgré les scandales

Le second sur la liste est Derek Hanekom, l'ancien ministre du Tourisme. Il s'agit cette fois d'un poids lourd du parti, membre du comité exécutif de l'ANC et, surtout, président de son Comité national de discipline.

Le secrétaire général de l'ANC lui a écrit une lettre - qui a fuité dans la presse - pour lui demander de justifier pourquoi il devrait rester en poste dans les dix jours. La missive mentionne une dizaine de tweets, dans lesquels Derek Hanekom appelle les députés ANC à voter « contre la corruption et la capture de l'État ».

Des sanctions mesurées 

Les observateurs remarquent cependant que d'autres députés, qui s’étaient également montrés critiques, ne sont pour l’instant pas inquiétés. C’est le cas, notamment, de l’ancien ministre des Finances Pravin Gordhan, qui avait été ouvertement critique envers Jacob Zuma à de multiple reprises. L'ANC essaierait en fait de rester prudente et de ne pas prendre de sanctions trop radicales, pour éviter de faire exploser le parti, déjà très affaibli.

De leur côté, la centrale syndicale Cosatu et le Parti communiste sud-africain, alliés historiques de l'ANC, ont d'ores et déjà condamné les mesures prises contre ces deux députés « dissidents ».

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